Logan Wood a erré toute sa vie d’un job sans importance à un autre, s’appuyant principalement sur son physique pour se sortir du moindre problème et pour éviter d’avoir à prendre lui-même des décisions pour son futur. Aujourd’hui, il est obligé de réaliser qu’il est temps pour lui d’envisager de changer.
Les comédies produites par Amazon sont indéniablement différentes, mais cela ne les rend pas nécessairement intéressantes pour autant. Down Dog ne le rappelle que trop bien en installant une conjoncture sympathique qui ne manque pas de fraicheur, mais qui n’a visiblement rien de plus à offrir que ça pour le moment.
Certes, ce pilote fait un effort particulier pour nous introduire les principales thématiques du show, mais suivre un instructeur de yoga pas très futé qui s’engage sur une route devant l’obliger, pour la première fois de son existence, à prendre en main son destin n’est pas réellement palpitant. L’idée de nous offrir un parcours initiatique à retardement pour globalement parler de ce qui définit une personne au moment où elle décide de se bâtir un futur pour elle-même est forcément intrigant en termes de sujets universels à explorer, quand on est scénariste. Malheureusement, dans cette introduction de Down Dog, cela ne s’annonce pas véritablement comme étant un voyage unique et captivant.
D’un autre côté, il s’agit d’une comédie. Le but premier devrait donc de nous faire rire. Là encore, on navigue sur une voie assez large au milieu du problème. On ne nous sert clairement pas du drame, loin de là, mais l’humour peine également à réellement s’affirmer. L’épisode possède de brefs moments qui font sourire, mais l’ensemble est très confortablement installé dans une zone où tout ce qui se développe est beaucoup trop inoffensif pour provoquer une réaction.
Si l’histoire et le personnage principal de Down Dog manquent cruellement de piquant, le casting se montre de façon générale assez efficace pour ajouter un peu de relief – en particulier du côté féminin avec Paget Brewster et Lyndsy Fonseca. De même, si la réalisation avait conservé assez longtemps l’énergie déployée durant le montage introductif de l’épisode, il est fort probable que l’on pourrait également célébrer la mise en scène comme étant un point globalement positif. Néanmoins, comme pour le scénario, cette partie est aussi dénuée d’éclairs de génie et se contente de suivre une route bien tracée où tout est très confortable.
Concrètement, Down Dog utilise vraiment la médiocrité de son personnage principal, ce sympathique et légèrement ridicule Logan, comme une source d’inspiration sur laquelle s’appuyer. Découvrir s’il réussira ou non à ne pas couler son affaire est une bien maigre motivation pour désirer poursuivre la série, mais il faut reconnaitre qu’avec plus de mordant l’ensemble pourrait s’engager dans une direction prometteuse. Cela dit, il manque donc pour l’instant l’étincelle qui laisserait penser que – si Amazon commande une saison – le show deviendra réellement divertissant par la suite.