Cet article contient des spoilers sur la saison 2 de Dynastie.
Si les remakes d’anciennes séries à succès sont à la mode ces dernières années, Dynastie réussissait dans sa première saison à garder les codes du soap opéra tout en modernisant le propos. Et il faut admettre qu’elle a su continuer sur sa lancée dans la seconde saison.
En effet, Dynastie arrivait à conserver tous les rebondissements classiques du soap opéra. Normalement cela aurait dû me faire fuir en courant, mais le rocambolesque semble tellement assumé dans cette série que cela la transforme en un plaisir coupable hebdomadaire. On ne peut qu’éclater de rire face aux retournements de situations typiques du genre, mais le divertissement est toujours au rendez-vous. Dynastie semble jouer au funambule entre le drama et le comique et arrive à ne jamais nous lasser.
Si l’on ne s’ennuie pas, c’est notamment parce que la saison 2 introduit de nouveaux personnages. Et quand je parle de nouveaux visages, c’est à la fois au propre et au figuré ! Entre la nouvelle Crystal — quelle idée de lui donner le même nom ! –, la chirurgie esthétique d’Alexis (Nicollette Sheridan ayant quitté la série pour raisons personnelles) et le vrai fils caché qui fait son retour, les changements de visages ont été monnaie courante cette saison. Et il semblerait que Dynastie s’appuie sur le proverbe « plus c’est gros, plus ça passe » puisque le résultat reste malgré tout distrayant.
Néanmoins, l’arrivée de nouveaux personnages mériterait d’engendrer un peu plus de départs, car on se désintéresse assez vite des storylines de Jeff et Culhane.
Ce qui est appréciable avec cette seconde saison, c’est qu’elle fait vraiment la part belle aux personnages féminins. Le soap opéra est un genre qui généralement objectifie ses personnages féminins et les réduits à des lignes scénaristiques romantiques. Même dans la première saison, si Fallon était déjà une entrepreneuse dans l’âme, elle était souvent mise en avant pour ses crêpages de chignon avec Crystal et avec sa mère, ainsi que pour ses différents amants.
Dans la saison 2, même si on ne va pas aller jusqu’à parler de féminisme, Fallon incarne un certain pouvoir qui la rend finalement plus importante que son propre père, Blake. De la même façon qu’elle est aussi la patronne de son petit ami Liam. Et c’est d’ailleurs amusant qu’elle soit épaulée dans cette thématique par Kirby qui, en début de saison, incarnait plutôt la futilité et le pendant féminin de Sam.
Après un final de saison haut en couleur, on devine déjà que la saison 3 est bien partie sur la même lancée. Entre les personnages qui feignent la mort, ceux qu’on ne voudrait pas voir morts, ceux dont le corps est repêché, ceux qui trahissent, ceux qui mentent et ceux qui ont disparu, mais qu’on voudrait bien revoir… une chose est sûre la saison 3 ne nous laissera pas de répit.
Reste à savoir maintenant combien de temps Dynastie peut tenir sur ce rythme. Si je ne me suis pas lassée au bout de ces deux saisons, rien ne garantit que la série arrivera à se renouveler pendant de nombreuses saisons. Souhaitons donc aux Carrington la même longévité que leurs prédécesseurs qui ont régné sur leur patrimoine pendant 9 saisons.