Attention, cet article contient des spoilers sur l’épisode 13 de la saison 7 d’Elementary, le dernier épisode de la série.
À l’approche de sa fin, Elementary s’est retournée vers ses origines avec des références évidentes à l’œuvre d’Arthur Conan Doyle. Néanmoins, au moment des adieux, la série se concentre sur ce qui compte réellement, la relation entre Sherlock (Jonny Lee Miller) et Joan (Lucy Liu).
D’ailleurs, cet épisode de conclusion n’est vraiment qu’une nouvelle façon de leur dire au revoir, dans la lignée directe de ce que le dernier épisode de la saison 6 avait proposé – ayant à l’époque clairement été écrit comme étant un potentiel series finale.
Les scénaristes ne trahissent pas leurs ambitions premières, même en ramenant le nom de Moriarty sur les devants. L’histoire de cette conclusion débute trois ans après la clôture de l’affaire Reichenbach, nous offrant ainsi un résumé de ce qu’il s’est produit afin de tourner la page. Avec ce puissant ennemi derrière eux, Watson et Holmes vivent séparés, mais quand l’avocat de Jamie Moriarty vient livrer un paquet pour Sherlock en annonçant que celle-ci est morte, le détective refait surface à New York.
Le duo se reforme et, même si leurs vies ont changé, Joan et Sherlock retrouvent vite leurs marques. L’investigation est assez superficielle, un petit jeu de pistes et d’espionnage avec presque trop de twists qui sert surtout à faire le ménage dans des storylines laissées en suspens. C’est efficace, mais ce qui compte est ailleurs.
L’idée de faire un bond temporel servait un but clair, il fallait permettre à Elementary de se conclure en posant des bases solides afin que les détectives puissent prendre un nouveau départ, en quelque sorte. Concrètement, il est question de nous offrir l’opportunité de faire nos adieux avant de nous laisser sur l’idée que Holmes et Watson seront éternellement ensemble pour résoudre des affaires. D’ailleurs, Joan avoue à Sherlock qu’elle est convaincue que Sherlock ne mourra jamais, un clin d’œil méta qui n’enlève rien au fait que si le personnage est tellement intégré à la pop culture qu’il y aura toujours de nouvelles histoires (ou d’anciennes de revisitées), la version qui nous intéresse ici doit bien se terminer.
Nous disons donc adieu au capitaine Gregson qui profite de sa retraite et on laisse Marcus dans son bureau de capitaine, tandis que Joan et Sherlock redeviennent cette équipe que rien ne peut arrêter.
Il est clair que les scénaristes ne cherchaient pas à finir en nous forçant à verser une larme ou deux, mais ce series finale d’Elementary s’achève malgré tout en laissant le sentiment que le duo de détectives va vraiment manquer et, aussi positive que la conclusion soit, il y a de quoi se sentir mélancolique en tant que spectateur.
Dans ce sens, après sept saisons, Elementary se retire de manière plus qu’honorable. On ne peut qu’apprécier tout ce temps passer avec Holmes et Watson, à les voir évoluer pour devenir des personnes finalement assez différentes et qui sont heureuses. C’est optimiste et, à notre époque, c’est toujours bienvenu, surtout dans une série qui parle autant de meurtres.
