Les morts-vivants sont là, il est temps de fuir et d’embarquer à bord de l’Abigail, le yacht de Victor Strand. Los Angeles disparait au loin, mais l’océan présente de nouveaux challenges.
Maintenant que la série mère a bouclé sa sixième saison, c’est au tour de Fear The Walking Dead de prendre le relais. Le spin-off continue ainsi à suivre sa propre voie, tentant de se démarquer toujours plus pour justifier son existence.
Cela n’est pas aisé, en grande partie à cause du fait que le concept des deux séries est le même. Les décors et les personnages changent néanmoins et c’est là-dessus que les scénaristes s’appuient pour arriver à leur but. On peut regretter qu’ils ne cherchent pas à innover au niveau des thématiques, car avoir une simple variante sur le sujet de l’homme est le pire des monstres n’est pas réellement très attractif.
Monster, puisque c’est ainsi que se nomme justement cet épisode, est un peu léger en morts vivants. En fait, il débute en nous ramenant dans l’histoire quelques heures à peine après la fin de la première saison, au moment où la situation dégénère. Il est donc temps de rejoindre l’Abigail et de prendre le large.
La suite sert à établir de nouvelles dynamiques pour bien encadrer le récit. Notre groupe de survivants est sur un bateau et cela demande des ajustements. Cela dit, il semble qu’il soit autant question de proposer un épilogue à la première saison que d’introduire la seconde.
Concrètement, le corps de Liza n’a pas simplement été abandonné sur la plage. Il est venu avec les bagages pour que l’on puisse offrir au personnage de véritables adieux. Chris est cependant le seul à être réellement affecté par la mort de sa mère, les autres ayant conscience qu’il n’y avait pas d’autre solution de toute façon. Il faut aller de l’avant pour survivre et Liza ne pouvait pas suivre.
Étonnement, si dans ce contexte Madison saisi ce qui est en jeu, elle parait avoir quelques difficultés à étendre la logique au comportement de Strand. Son charismatique sauveur se présente en tout cas comme étant la force grandissante de la série. Il est arrivé tardivement en saison 1, mais il est désormais régulier et trouve une place naturelle dans Fear The Walking Dead auprès des autres. Il s’impose comme étant le leader qu’ils ne veulent pas suivre, bien qu’ils soient obligés de le faire.
Monster fait donc un travail plutôt correct à ce niveau, introduisant efficacement la nouvelle réalité qu’est celle de ce groupe particulier. Cela dit, la mer est calme et, en dehors d’un désaccord au départ qui sert surtout à montrer la détermination de Strand, il n’y a pas d’intempéries pour nous divertir.
L’ennui ne s’installe pas immédiatement, mais n’est jamais très loin. À chaque fois qu’il commence à se faire une place à l’aide de scènes qui s’étendent plus que nécessaire, un léger soubresaut remet l’épisode sur les rails.
Quand la tension finit par remonter à la fin, il est clair que cette saison 2 de Fear The Walking Dead n’a pas encore réellement débuté. C’est un soulagement, même si ce qui se présente à l’horizon ressemble à une simple variante maritime des mêmes problèmes que tous les survivants de cet univers rencontrent.
Concrètement, l’Abigail parait condamnée à naviguer vers des monstres bien humains. Il faut donc espérer que le fait que l’action se situe à présent sur l’océan fasse que Fear The Walking Dead ne se contente pas de jouer les mêmes morceaux que son ainée. En attendant de voir ce que cela donne, cette reprise aurait certainement pu être plus dynamique et captivante, ce qui aurait permis d’avoir des bases un peu plus solides pour la suite.