Après avoir tué Thomas, Victor a 24h pour l’enterrer. Après cela, il devra reprendre la route. Nick négocie avec Celia pour que sa famille reste alors que Travis part à la recherche de Chris.
Cette première moitié de saison 2 se termine et illustre un problème que les scénaristes de Fear The Walking Dead se doivent d’adresser sans trop tarder. Ils ne savent visiblement pas quoi raconter avec ce show.
Ce spin-off a plusieurs voies à explorer pouvant l’éloigner naturellement de ce que fait la série mère. Le souci est que l’équipe créative ne parait pas décidée à en choisir une et se contente de les contempler. On nous ouvre alors de nombreuses portes, mais il est toujours question de faire marche arrière et de repartir sur le chemin par lequel nous sommes arrivés.
Ce septième épisode fait donc cela. Il expose l’idée de construire une communauté avec Celia, puis observe la possibilité d’explorer l’arrière-pays. Il suggère également que le show pourrait tenter de trouver une utilité aux morts-vivants autre que celle d’alimenter une fuite en avant sans fin.
Au bout du compte, il est question de ne pas trainer dans le coin, de rejoindre le bateau avant que les morts ne viennent manger tout le monde.
Naturellement, nous n’en revenons pas à ce niveau immédiatement. Il doit y avoir quelque chose qui justifie que le voyage ne soit pas déjà arrivé à son terme. Il n’est alors pas étonnant que l’on trouve l’élément déclencheur avec des parents voulant protéger leurs enfants, car c’est finalement ce qui en vient à définir Fear The Walking Dead.
On pourrait même dire que cet épisode termine l’établissement de ce sujet au cœur de la série. Il en fait son principal moteur narratif en ne se focalisant plus seulement sur ce que Madison est prête à faire pour les siens – ce qui est tout de même illustré de nouveau –, mais en montrant que Celia, Travis et Daniel sont aussi poussés à suivre ce même chemin.
Dans le cas de Travis, c’est réaliser que Chris est un problème qui lui ouvre les yeux. Ce n’est pas nécessairement intéressant, car les deux personnages sont assez transparents à ce stade. Heureusement, Daniel apporte de son côté de la complexité, même si cela ne pourrait pas être plus poussif.
Daniel continue en effet à s’enfoncer dans la folie et se retrouve hanté par ses fantômes. Tout ce qui compte pour lui est de protéger Ofelia et cela le pousse à confronter les horreurs de son passé. Ceci est écrit de manière étonnamment métaphorique pour du Fear The Walking Dead, la série étant peu ouverte à ce genre d’approche.
Quoi qu’il en soit, il n’est pas nécessaire de patienter longtemps avant que cet épisode parte dans tous les sens, ce qui fait que le cliffhanger ne tient qu’à un fil. La finalité est assez simple, il faut scinder le groupe. Néanmoins, on peut apprécier que les évènements permettent à Strand et Madison de trouver en eux la force d’admettre à demi-mot qu’ils ont développé la plus improbable des amitiés.
Cet épisode de pause ne montre en tout cas pas le meilleur côté de Fear The Walking Dead. Il est en effet simplement question de tergiverser en attendant que l’inévitable se produise. Les scénaristes ont cherché à créer des situations pour préparer le futur plus que pour donner au présent un peu d’intérêt. S’ils prenaient du temps pour explorer ce qu’ils ont entre leurs mains à la place de songer à ce qui vient, la série pourrait certainement gagner en pertinence au lieu de laisser son potentiel se diluer progressivement.
La suite de cette saison 2 est annoncée pour la fin de l’été. On ne peut à présent qu’espérer qu’elle proposera des intrigues plus substantielles que celles que ce mid-season finale nous a délivrées.