Ce début de saison 5 de Fear The Walking Dead se poursuit avec toujours autant de digressions pour mieux préparer le final, mais il y a tout de même quelques éléments dramatiques pour capter notre attention.
Dans ce domaine, ce n’est pas du côté de John et Dwight qu’il faut se tourner. Ils errent encore à la recherche de Sherry qui n’est pas là. Quand ils apprennent qu’ils seront bientôt à court de temps, John doit dire la vérité à son compagnon de route au sujet de la lettre qu’il a trouvée. Cela aurait pu être un élément important, mais ce ne fut pas le cas et cette storyline parait surtout là pour occuper les personnages. Faire venir Dwight dans la série après son départ de The Walking Dead n’a pas vraiment été à la hauteur des attentes générées par la publicité autour de ce transfert de personnage, ce qui n’est pas surprenant.
Ce n’est d’ailleurs pas la seule partie de l’épisode qui ne délivre pas ce qu’on aurait pu espérer. Par exemple, nous avions laissé Victor et Charlie entourés par des morts vivants radioactifs à la fin du précédent épisode. Cela est vite réglé. On nous révèle que l’avion n’a plus de carburant, Al et June vont simplement en chercher.
Le but de ces bouts de storylines est toujours le même. Les personnages sont poussés à s’ouvrir et à nous dévoiler les grandes réalisations qu’ils ont faites récemment à propos de leur existence. Tout l’épisode est noyé là-dedans, en particulier avec Morgan et Alicia qui paraissent désespérés de trouver la réponse à la question sur la vie, l’univers et le reste.
Cette saison 5 de Fear The Walking Dead s’égare dans de la psychologie de comptoir. Les scénaristes semblent convaincus qu’ils nous livrent un show profond et cela nous donne des survivants qui passent leur temps à cogiter sur leur condition. Leur quête de rédemption était pourtant un point de départ suffisant, il n’y avait pas besoin de philosopher tout autour au point d’en détruire le sens.
Le plus tragique est que personne n’est épargné par ce besoin de relativiser sur tout et même un personnage comme Victor s’y met. Au final, ils finissent tous par avoir une seule et unique voix, récitant des dialogues qui sont devenus interchangeables.
En l’espace de quelques épisodes, les scénaristes ont rendu Fear The Walking Dead terriblement monocorde et ennuyeux. Même quand la vie d’Alicia est mise en danger à l’approche de la fin de l’épisode, il est difficile d’être réellement happé par la tension qui devrait se dégager de la scène.
Cet épisode 7 finit par sonner l’alarme, littéralement. La centrale est sur le point d’exploser et il est temps de partir. C’est le signal que tout le monde attendait et l’avion est bientôt prêt à décoller. On peut donc espérer qu’avec une catastrophe imminente, les scénaristes vont sortir de leur torpeur pour livrer une conclusion à cette première moitié de saison 5 qui sera un minimum haletante. Sans ça, il sera difficile de trouver l’énergie pour reprendre la série quand elle reviendra.