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From Dusk Till Dawn Saison 2 : Deux Gecko valent mieux qu’un

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From Dusk till dawn saison 2 - From Dusk Till Dawn Saison 2 : Deux Gecko valent mieux qu’un

Après une première saison qui offrait une relecture du film original de Robert Rodriguez en étoffant sa mythologie et ses personnages, From Dusk Till Dawn: The Series revient et avance désormais sans filet. Il est en effet question d’entrainer l’histoire dans une direction inédite et cela s’annonce difficile dans un premier temps.

Le souci est que, quand nous avons quitté la série, les différents protagonistes se séparaient. Ainsi, Richie (Zane Holtz) est devenu un vampire qui est en cavale avec Santanico (Eiza Gonzalez), tandis que Seth (DJ Cotrona) est perdu et ne peut compter que sur Kate (Madison Davenport) pour rester lucide. Cette dernière cherche également un moyen d’aider son propre frère (Brandon Soo Hoo) qui est à présent le bras droit de Carlos (Wilmer Valderrama). Ajoutons par-dessus cela le Texas Ranger Freddie Gonzalez (Jesse Garcia) qui est hanté par des visions horribles et l’introduction du Lord Amancio Malvado (Esai Morales) qui veut récupérer sa Santanico. Cette saison a clairement un programme assez chargé.

Trop pour son propre bien, car il faudra une demi-saison pour que l’ensemble finisse par prendre réellement forme. Entre les Gecko qui luttent pour ne pas se réunir, alors qu’ils ne sont bons qu’ensemble, une prophétie qui doit tout changer, la hiérarchie des vampires qui s’agite et des histoires de familles qui s’additionnent les unes aux autres, cette saison 2 de From Dusk Till Dawn ne manque pas d’ambitions et de sujets à explorer. Le souci est que les scénaristes ne savent visiblement pas ce qu’ils veulent privilégier et tentent de développer tous les fronts en même temps. Cela donne un résultat inconsistant et brouillon qui empêche à la forme la plus simple de divertissement que le show délivrait auparavant de reprendre le dessus.

Il n’y a rien de mal à ce qu’une série B se prenne au sérieux, à partir du moment qu’elle n’oublie pas de divertir. Pendant une période, c’est malheureusement ce qui se passe. Heureusement, une fois que les Gecko se retrouvent et se mettent à préparer leur prochain coup, From Dusk Till Dawn commence à reconnecter avec ce qui lui manquait. Ce n’est cependant pas suffisant pour rendre plus digeste certaines intrigues secondaires qui ont trop tourné en rond avant d’être orientées dans une direction promettant une conclusion. De même, il faut attendre le dernier quart de la saison pour que les motivations des personnages soient finalement pleinement abordées.

Concrètement, le timing est assez mauvais dans cette seconde saison. Si les trois ultimes épisodes font un travail assez convenable en éliminant tout ce qui n’allait pas pour préparer une fin qui tient la route, cela n’efface pas les nombreux détours malavisés qui ont précédé.

Là où les scénaristes de From Dusk Till Dawn s’égarent le plus, c’est quand ils construisent leurs rebondissements pour parler du lien familial entre les différents personnages. Connectés par le sang ou non, ils cherchent tous à concilier leurs ambitions et blâment leurs proches pour à peu près tout. Le souci est que la thématique s’épuise à force de mener dans des impasses. Il faut d’ailleurs attendre la toute fin pour que cela nous entraine quelque part avec une conclusion terriblement évidente.

Avec une troisième saison d’assurée, From Dusk Till Dawn a clairement du travail à faire pour rebondir à présent. La seconde contient des choses intéressantes, mais elles sont prises au milieu d’un ensemble pas toujours inspiré et souvent maladroitement agencé. Libéré du film, la série a peiné à conserver ses forces, mais elle finit par évoluer dans la bonne direction. Avec sa conclusion qui met de l’ordre et pose un nouveau statu quo, on peut espérer que la suite parviendra à ne pas retomber dans les mêmes pièges. En attendant, cette seconde fournée d’épisodes aurait définitivement pu être meilleure.