Dans le fond, le film From Dusk Till Dawn n’avait pas grand-chose à proposer. C’est une bonne série B avec des idées assez délirantes et un casting assez fou pour lui permettre de s’élever un peu au-dessus du lot. C’est pour cette raison qu’il est devenu culte.
La série se montrait plus ambitieuse que cela dès le départ. La première saison se focalisa sur la storyline du premier long métrage, mais opta pour un développement conséquent des personnages et de la mythologie. L’arrivée au Titty Twister se fit un peu attendre, mais l’ensemble était indéniablement plus solide en bout de course. En saison 2, ce fut beaucoup moins le cas. En fait, elle a tenu la route en grande partie grâce à l’attachement qui s’était développé pour les Gecko et leur entourage violent et excentrique en saison 1.
La dernière ligne droite avait cependant su redonner forme à la série et l’emmena vers une fin qui offrait la possibilité d’entrainer l’histoire dans n’importe quelle direction. C’est donc ce que les scénaristes font et ils vont même plus loin que ça.
From Dusk Till Dawn entame en effet sa saison 3 en faisant un grand ménage. De la relation de Seth (D. J. Cotrona) avec Richie (Zane Holtz) et les Culebras à la place des Lords, tout est juste réévalué de manière drastique.
Ce season premiere ne renie pas le passé du show, mais il y a une réelle reconnaissance des limites qui ont été atteintes et du besoin de la série de se renouveler. Cela nous donne donc une sorte de second pilote qui rétablit des enjeux concrets pour les Gecko, tout en introduisant un nouvel ennemi dangereux et en affirmant des alliances.
Tout cela est prometteur dans le sens où Seth et Richie trouvent une bonne raison d’aligner leurs intérêts. Le duo est plus énergique que jamais, aidé par des dialogues qui ne manquent pas d’humour et de sarcasme. Cela se combine bien avec la gravité de la situation qui a besoin de ça pour injecter une dose de décontraction qui rappelle que tout ceci n’est pas à prendre trop au sérieux.
From Dusk Till Dawn reconnecte ainsi dans cet épisode de reprise avec ses racines, mais le fait avec un second degré qui lui permet de livrer le genre de divertissement sans prétention que l’on est en droit d’attendre de la série.
Tout cela est probablement aidé par l’absence de Santanico (Eiza González). Son retour est inévitable, mais il n’est clairement pas nécessaire pour le moment. De plus, il y avait besoin d’espace pour intégrer les nouveaux personnages.
Ce semi-reboot est donc le bienvenu. Il offre à From Dusk Till Dawn l’opportunité de se libérer d’une partie de sa mythologie qui était devenue handicapante tout en relançant la machine sans perdre une minute. Tout se met en place assez vite dans ce premier épisode de cette saison 3 qui s’annonce dès lors un peu folle, pleine d’hémoglobine et de rebondissements. Tout ce que l’on espère avoir quand on la regarde donc.