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Galavant : le héros chantant et sa quête illusoire

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Galavant Saison 1 - Galavant : le héros chantant et sa quête illusoire

Il est beau, fort et il chante le grand Galavant (Joshua Sasse), ce héros qui brave criminels, monstres de légendes et qui trouve l’amour auprès de la séduisante Madalena (Mallory Jansen). Le problème est que le diabolique Roi Richard (Timothy Omundson) kidnappe la jeune femme qui accepte de devenir sa reine, aimant éperdument l’argent et le pouvoir, au grand dam de Galavant.

L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais il se trouve que Richard est un grand romantique et veut conquérir son épouse. Pour ce faire, il convainc la princesse Isabella (Karen David) de remettre en forme le dévasté Galavant pour qu’il puisse mieux le réduire à néant en public et prouver de ce fait ce qu’il vaut.

Nous voilà dès lors en route pour une aventure épique et musicale, étant donné que tout le monde chante à un moment où un autre pour raconter un bout d’intrigue ou exprimer sa bonne (ou mauvaise) humeur. Normal, puisque Galavant est une comédie musicale créée par un scénariste qui s’est déjà frotté au genre, Dan Fogelman.

Avec un tel pitch, il est en tout cas évident que la série se veut parodique et que rien n’est à prendre au sérieux. Dans cet esprit et avec seulement 8 épisodes, la première saison joue avec les codes des histoires de grands héros médiévaux fantasques pour imposer une grosse dose de décalage. Difficile alors de ne pas penser à Princess Bride, mais Galavant se montre plus léger et finalement pas assez consistant pour tenir la comparaison.

Le souci n’est aucunement le casting impeccable en tout point qui s’est clairement beaucoup amusé sur le tournage et qui le communique pleinement et avec beaucoup d’énergie. Ce n’est pas non plus le concept qui est bien exécuté dans la forme. Non, le problème est que l’histoire est terriblement linéaire et s’égare rapidement dans des détours inutiles où les moments musicaux paraissent être intégrés uniquement pour remplir le vide des épisodes. Cela handicape sérieusement la première moitié de cette courte saison. Heureusement, la suite se montrera de plus en plus solide à l’approche de la conclusion.

Globalement, on peut dire que sur 8 épisodes, Galavant est loin d’être régulière et seules l’ambiance légère et quelques envolées occasionnelles permettent de rendre certains pans de l’histoire moins répétitifs qu’ils ne le sont vraiment. Dans le registre, Madalena et Richard tournent en rond jusqu’à ce qu’ils soient finalement rejoints par Galavant et ils évitent de devenir trop lourds uniquement parce Timothy Omundson, Vinnie Jones et le frêle Darren Evans réussissent de façon aussi improbable qu’efficace à donner de la substance à leurs personnages — Mallory Jansen n’a pas autant de chance, étant principalement réduite à n’être qu’un élément déclencheur. De son côté, le héros Galavant s’appuie beaucoup sur la princesse Isabella, car c’est elle qui donne à l’histoire son âme et au héros une pertinence qu’il ne parvient pas à justifier par lui-même.

Au bout du compte, cette saison 1 de Galavant avait tout pour s’écrouler sous le poids de son concept qui a été exécuté avec trop de facilités, mais entre les acteurs, le format qui permet de limiter les dérives trop longues et une bonne humeur communicative, cela tient étonnement debout. Dommage par contre que le show ne commence à montrer une détermination prometteuse que quand la conclusion se met à prendre forme.