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Séries Game of Thrones Game of Thrones – The Old Gods and The New (2.06)

Game of Thrones – The Old Gods and The New (2.06)

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Game of Thrones 2x06 - Game of Thrones - The Old Gods and The New (2.06)

Theon prend Winterfell de force et force Bran à reconnaitre son pouvoir. Jon Snow accompagne Qhorin Halfhand et ils tombent sur un petit groupe de Wildlings. Daenerys essaie de négocier avec les marchands de Qarth. Joffrey et ses proches sont attaqués alors qu’ils traversent la ville.

Les titres des épisodes semblent de moins en moins en rapport avec ce qui se déroule. Au moins, ça a le mérite de ne pas trop en dévoiler sur ce qui va se produire. D’ailleurs, dans ce sens, la qualité de l’adaptation s’est grandement améliorée depuis quelque temps, les scénaristes parvenant à jongler avec dextérité entre ce qui se passe dans le livre et les changements qu’ils ont apportés. Cela ajoute une certaine spontanéité qui n’est pas des plus déplaisantes.

Cela dit, il faut bien reconnaitre que tout n’est pas irréprochable à ce niveau, tout particulièrement la partie avec Robb. Son embryon de romance avec Lady Talisa ne parait pas vraiment être à sa place, n’étant sans conteste qu’une excuse pour permettre au personnage d’être véritablement présent à l’écran, et pas uniquement dans les dialogues. Pour le moment, la valeur ajoutée n’est pas réellement visible.

À côté, par contre, nous avons Theon qui a beaucoup gagné en intérêt depuis le début de la saison et qui parvient à rendre sa montée au pouvoir assez prenante. En tout cas, il ramène de l’action à Winterfell et ce n’est certainement pas la plus mauvaise des choses qui pouvaient se produire dans le Nord, car Bran n’évoluait guère plus que dans la première saison – et ce n’était déjà pas beaucoup à l’époque. Quoi qu’il en soit, cette partie avance assez bien et délivre un bon lot de dilemmes qui nous montre les personnages sous un angle intéressant.

On ne peut pas en dire autant du côté de Daenerys. Elle maintient le cap, certes, mais les dialogues sont légèrement fatigants et, bien que le twist final soit intrigant et audacieux, il n’est clairement pas introduit avec beaucoup de finesse, bien au contraire. Espérons que la suite se révèlera plus subtile.

La partie avec Arya est, dans ce sens, un exemple à suivre. La relation de l’enfant avec Tywin Lannister est écrite avec intelligence, nous offrant un aperçu humanisant de l’ennemi, tout en jouant sur le danger ambiant pour créer une tension qui ne se relâche qu’en peu d’occasions. D’ailleurs, le suspense s’accentue avec beaucoup de naturel, rendant ces passages assez captivants.

Dans ce registre, le point culminant de l’épisode se trouve être du côté de King’s Landing. Le Roi Joffrey et sa famille sont attaqués en ville après avoir dit au revoir à Myrcella. On a ainsi le droit à un Joffrey détestable comme toujours ; à un Tyrion calculateur, même dans la pire des situations ; à une Sansa qui est parfaite dans le rôle de la demoiselle en détresse ; et à Sandor Clegane qui nous rappelle qu’il peut, lui aussi, être des plus impressionnants. C’est haletant et ça offre une représentation bien plus explicite des relations à ce niveau que ce que les dialogues pouvaient le faire.

Pour terminer, il ne faudrait pas oublier Jon Snow dont la storyline progresse enfin, même si on pourrait avoir tendance à surtout retenir l’incroyable beauté des décors, plus que ce qui lui arrive. Ce n’est pas que rien ne se passe d’important, au contraire, l’introduction d’Ygritte est assez importante, mais la mise en scène n’est pas vraiment des plus mémorables. Les dialogues entre Qhorin Halfhand et Jon sont impeccables pour instaurer l’ambiance, mais l’attaque des Wildlings est un peu bâclée, sans parler de la suite qui est difficile à suivre. Pourquoi Qhorin et les autres n’ont pas patienté 5 minutes que Jon les rejoigne ? Abandonner un des leurs dans un endroit pareil, surtout quelqu’un qui manque clairement d’expérience, c’est relativement irresponsable et difficilement justifiable.

The Old Gods and The New souffre donc d’un manque certain d’homogénéité. C’est un problème inhérent à la conception de la série, cette alternance entre les points de vue ne peut pas garantir que, de tous les côtés, le niveau soit constamment équivalent. Malgré ça, ici, il y a de très bonnes choses qui aident à ne pas retenir les moins pertinentes.