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Séries Game of Thrones Game of Thrones – What Is Dead May Never Die (2.03)

Game of Thrones – What Is Dead May Never Die (2.03)

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Suite aux agissements de Jon, les hommes de Mormont sont invités à quitter la demeure de Craster. À King’s Landing, Tyrion cherche à savoir qui lui est fidèle. De son côté, Theon tente de reconquérir une place aux côtés de son père. Lady Catelyn arrive au camp du Roi Renly.

Les épisodes de Game of Thrones sont rarement fortement thématisés, ce qui n’est pas surprenant, car, en essayant de suivre les livres de G.R.R. Martin, les scénaristes se doivent d’inclure des éléments qui ne sont pas nécessairement similaires pour chaque bout de story-arcs. En gros, ils doivent composer avec tellement de choses qu’il est difficile de tout réunir sous une même bannière. Cela dit, avec What Is Dead May Never Die, ce n’est pas le cas, puisqu’il est ici question avant tout de confiance.

Dans le genre, Yoren offrira une belle illustration de cela, étant donné qu’Arya a mis sa vie entre ses mains et il n’est pas près de la décevoir. Par contre, c’est Tyrion qui sera le plus explicite pour tester ses alliances et trouver ceux sur qui il peut réellement compter. Ainsi, après avoir envoyé Janos Slynt au Mur, il va tenter de démasquer un autre espion à la solde de Cersei et il le fera de manière classique, mais efficace et très ludique. D’ailleurs, avec Tyrion, même quand les choses deviennent sérieuses, il y a toujours de la place pour une pointe de second degré donnant l’impression que, d’où il est, The Imp voit le monde comme un jeu, dangereux, certes, mais quand même.

Tyrion place donc ses pions pour jouer une partie avec plusieurs rivaux à la fois, même s’il ne sait pas vraiment qui sont tous ses opposants – à l’exception de Cersei bien entendu. Grâce à Ned Stark, il a en tout cas bien appris ses leçons et les scénaristes s’appuient sur cela pour nous faire comprendre pourquoi la nouvelle Main du Roi agit de cette manière. Il serait cependant également intéressant de donner à Cersei plus de place pour qu’elle apporte véritablement son point de vue, ce qui complexifierait certainement légèrement les jeux de pouvoirs dans la salle du trône. À dire vrai, sur ce point, les scénaristes peinent sérieusement à réellement exploiter les largesses offertes par le format télévisé, restant souvent coincés dans la forme narrative imposée par les livres. Sur le petit écran, il devrait y avoir juste plus d’espace pour respirer et c’est rarement le cas.

Enfin, rarement est peut-être un peu fort quand on voit comment la partie au camp de Renly est traitée. Si on cherche à déterminer les problèmes fondamentaux de cette adaptation, cet épisode fournit un bien bel exemple. Couper des centaines de pages pour éviter de noyer le spectateur dans l’ennui d’une lente exposition est une chose, tout comme le fait de vieillir les personnages en est une autre qui peut être justifiée dans certains cas. Cela dit, ajouter plus de 10 ans à Margaery Tyrell est clairement dérangeant quand on sait où elle se dirige. Certes, vu l’angle choisi pour l’introduire, il est indéniable que Natalie Dormer fait impeccablement l’affaire, mais cela enlèvera très certainement énormément de détails plus subtils à l’avenir, car l’actrice pourra difficilement se mettre dans la même position qu’une adolescente de 16 ans. Cela n’augure rien de bon pour les fans les plus exigeants des livres. Heureusement, pour compenser, Brienne of Tarth ne déçoit pas. Imposante et déterminée, elle soigne son entrée.

Pour terminer, Theon est toujours chez lui, tentant de pousser son père à lui faire confiance, et ça lui fait le plus grand bien. En deux épisodes, il a réellement gagné en profondeur et s’offre une nouvelle image grâce à Alfie Allen qui s’impose avec aisance. Il parvient à transformer son personnage pour que l’on puisse s’attacher à lui, ce qui semblait relativement impossible jusque-là.

What Is Dead May Never Die, grâce à son exploitation presque accidentelle d’une thématique unique, se montre plus contenu que la moyenne des épisodes de la série, ce qui apporte une dynamique nouvelle qui est rafraichissante. Cela dit, c’est surtout ce qui est raconté qui entretient un certain enthousiasme qui n’a ici que peu d’occasions de faiblir.