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Séries Gilmore Girls : Des femmes, de l’amour et du café

Gilmore Girls : Des femmes, de l’amour et du café

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Un coup de blues ? Du 18 au 24 mars, l’équipe de Critictoo revient sur des séries qui fond chaud au cœur et qui mettent de bonne humeur : les séries feel-good.


Si chaque problème a sa solution, chaque baisse de moral a son épisode de Gilmore Girls. Comédie dramatique diffusée sur la CW, anciennement WB, entre 2000 et 2007, elle a gagné le cœur de nombreux inconditionnels et a même signé un retour aussi agréable qu’inattendu en 2016 sur Netflix avec une nouvelle saison de quatre épisodes sous-titrée Une Nouvelle Année.

Récente découverte en ce qui me concerne, Gilmore Girls m’a accompagnée durant une période difficile et s’est hissée en haut de ma liste des séries feel-good à ressortir les dimanches pluvieux. Je la conseille depuis à tout-va, non pas comme un remède magique, mais comme la dose de bienveillance et de légèreté qui manque au quotidien.

Life’s short. Talk fast.

Direction Stars Hollow, petite bourgade déjantée et hors du temps, où vivent des individus aussi improbables qu’attachants, caractérisés par un débit de paroles supersonique, probablement symptomatique d’une consommation excessive de boissons caféinées. Au milieu de tout ce beau monde, Lorelai (Lauren Graham) et Rory Gilmore (Alexis Bledel) slaloment entre les histoires d’amour, les embûches professionnelles et passent non sans mal les grandes étapes de la vie d’adulte.

C’est sur ce duo mère-fille unique que repose la série. Tombée enceinte à seulement seize ans, Lorelai quitte le confort du foyer familial et se promet de devenir la super maman qu’elle n’a jamais eue. Les années passent, Rory est une étudiante studieuse qui décroche un droit d’admission dans une école prestigieuse, et pour offrir ce qu’il y a de mieux à sa fille, Lorelai n’a pas d’autre choix que de renouer le contact avec ses propres parents. Gilmore Girls démarre ici, avec ce pacte étrange : les frais de scolarité contre un dîner en famille une fois par semaine.

Chaque épisode ou presque est donc ponctué par ce repas sous tension du vendredi soir dont le déroulement réserve à coup sûr quelques surprises, de la porcelaine cassée au règlement de comptes en passant, ponctuellement, par une touchante embrassade. Gilmore Girls, entre deux blagues et échanges de punch lines bien senties, dissèque avec talent les fondamentaux de la famille. Impossible de ne pas retrouver un peu de ce cousin trop parfait en Rory, ou de cette grand-mère pince sans rire en Emily (Kelly Bishop).

Gilmore Girls est autant une série d’ambiance que de personnages. Dans cet univers cartoon et coloré se cachent des personnages complexes et touchants. Rôle sur-mesure pour Lauren Graham, Lorelai est une boule d’énergie volontaire et maladroite, souvent copiée, mais jamais égalée. Sa relation avec Rory, basée sur l’amour, la confiance et la complicité est incroyablement bien écrite et ne manque pas d’évoluer avec le temps, et surtout avec Rory.

Cette dernière est une ado brillante, timide, dégourdie, digne héritière de sa mère en ce qui concerne l’amour du cinéma et de la malbouffe. Elle correspond bien plus à l’adolescent que nous sommes ou que nous étions que toutes ces superstars populaires qui pullulent sur nos écrans. Attachante, drôle, agaçante, Rory a ses bons et ses mauvais moments, mais reste toujours un personnage cohérent, devenant même avec les années une jeune femme inspirante.

I can be flexible. As long as everything is exactly the way I want it, I’m totally flexible.

Série féminine dans l’âme, mais pas réservée seulement aux femmes, Gilmore Girls multiplie les problèmes sociétaux et leur traitement à travers sa galerie de personnages. L’ambition professionnelle de Rory, la révolte douce de sa meilleure amie Lane (Keiko Agena), la force de caractère de celle qui fut pendant un temps sa frenemie Paris (Liza Weil), l’exubérance de la cuisinière et meilleure amie de Lorelei, Sookie (l’excellente Melissa McCarthy) et l’émancipation d’Emily viennent alimenter la série pour donner le jour à des portraits féminins riches.

Quelque part entre deux déjeuners au café de Luke (Scott Patterson), Gilmore Girls s’autorise à toucher à des sujets sérieux. Sont abordés, entre autres, le deuil, l’alcool, les problèmes d’argent, les premières fois adolescentes, l’ingratitude de la maternité… Le tout toujours dans un contexte édulcoré et rassurant qui permet de faire passer les messages en douceur.

L’autre petit truc en plus de la série, c’est l’abondance de références à la culture pop. Cinéma, émissions télévisées, musiques des années 80 ou grands classiques de la littérature, tout y passe. C’est un vrai plaisir de geek de voir sa passion et sa culture ainsi mise en avant. Gilmore Girls s’amuse même de ses propres codes en tant que divertissement balisé, un exercice loin d’être simple, mais qu’elle réussit avec brio.

Il existe encore une multitude de raisons qui font de Gilmore Girls une série qui touche au cœur et qui reste avec nous longtemps après son visionnage. Qu’elle soit consommée ponctuellement pour se changer les idées ou avalée en quelques semaines, toutes les méthodes sont certifiées bonnes pour le moral.

L’intégrale de Gilmore  Girls est disponible en DVD et sur Netflix.

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