Rachel dénonce ceux de ses camarades qui ne font pas leurs vocalises en cours et Will oblige tout le monde à chanter un solo qui le définit personnellement. Rachel perd sa voix et pense qu’elle ne vaut plus rien. Kurt a l’impression que son père lui préfère Finn et remet en cause tout ce qu’il est pour ne pas le perdre. En rasant son mohawk, Puck se rend compte qu’il a perdu de son aura, il décide donc de sortir avec Mercedes, devenue super populaire depuis qu’elle a rejoint les Cheerios.
Décidément, Glee s’améliore d’épisode en épisode, ce qui me ferait presque revenir sur ma décision d’abandonner la série à la fin de cette saison. Comme elle le fait depuis maintenant 3 semaines, la série se sert de ses morceaux musicaux pour illustrer son propos et ça donne du coup plus de profondeur aux intrigues.
Avec Sue et Will, relégués à leur rang de professeurs, l’épisode se concentre uniquement sur les membres du Glee Club. Il y avait bien longtemps que ça n’était pas arrivé et ça se ressent au niveau de la tonalité de l’épisode qui se concentre principalement sur la quête de soi, principe cher à toute série pour ados. Les mômes grandissent et c’est le genre de leçons qui s’apprend souvent dans la douleur.
Kurt, qui jusque-là était un personnage assez agaçant, se révèle plutôt touchant au fil des épisodes. Ses intrigues familiales sont en général de vraies réussites, grâce à l’interprétation de Mike O’Malley, très bon dans le rôle du père qui essaye de comprendre son gamin. Par contre, Kurt est sûrement le personnage avec le registre musical le plus pourri, en témoigne ses deux morceaux, une chanson de Mellencamp et une autre de Steven Sondheim, même si, pour ce dernier, la performance scénique est assez remarquable.
Pendant que Kurt essaye de se convaincre qu’il peut être hétéro pour faire plaisir à papa, Finn essaye de convaincre Rachel qu’elle a d’autres raisons de vivre que le chant. Il est difficile de s’émouvoir des problèmes de la jeune fille tant elle est insupportable. Du coup, c’est presque jouissif de l’entendre chanter comme une casserole devant ses camarades gênés. Mais l’intrigue prend un tournant inattendu lorsque Finn, qui a reçu une dose d’intelligence depuis la semaine dernière, présente un de ses copains paralysés à la diva. Le moins qu’on puisse dire c’est que ça relativise et leur interprétation finale de One de U2 est très émouvante.
Autre intrigue surprise, c’est le rapprochement improbable entre Mercedes et Puck. Leur petit duo sur The Lady is a tramp, version lycéenne de Sinatra et Fitzgerald, est plutôt original. L’occasion d’explorer de nouvelles combinaisons vocales et de mettre un peu plus en avant le personnage de Puck, qui le mérite bien (le type pense que les frères de Super Mario ont changé le monde !) même s’il reste encore assez caricatural. Le point positif c’est que le mohawk a disparu ! En définitive, cette histoire un peu tirée par les cheveux, permet à Mercedes de s’affirmer comme la voix du bon sens et surtout de nous offrir une version irrésistible de The Boy is mine avec Santana, plus jalouse que jamais.
Si on ajoute quelques lignes mémorables de ma bécasse préférée, Brittany, une interprétation culottée de Finn sur le très approprié (I want) Jessie’s girl et une trop courte scène avec Quinn, proche de la sanctification, on obtient un épisode vraiment sympathique, même si musicalement inférieur aux précédents. Tout ça est de bon augure pour la suite des événements, à commencer par l’épisode de la semaine prochaine réalisé par Joss Whedon avec Neil Patrick Harris. J’en reviens pas d’avoir autant hâte d’être au prochain épisode !
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