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Séries Glee Glee : Le retour aux fondamentaux a bon dos (6.06 & 6.07)

Glee : Le retour aux fondamentaux a bon dos (6.06 & 6.07)

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glee saison 6 episode 6 - Glee : Le retour aux fondamentaux a bon dos (6.06 & 6.07)

Mercedes, de retour au Glee club, tente de convaincre Rachel de poursuivre son rêve de reconquérir Broadway. Brittany cherche à persuader la grand-mère de Santana d’assister à leur mariage. Will veut pousser les Vocal Adrenaline à être moins méchants.

Que d’agitation pour en revenir au même point. Sous la promesse de redonner aux fans ce qui faisait naguère le sel de cette série, ces deux derniers épisodes réinstallent les dynamiques qui avaient justement coulé Glee. Si What the World Needs Now (6.06) s’en sort presque, Transitionning (6.07) ne distille qu’ennui et dédain.

Il y a eu, durant la préparation de cette dernière saison, l’annonce de Ryan Murphy et son équipe de « revenir aux fondamentaux ». Si refaire de Rachel une star du music-hall s’entend en soi et reformer Klaine est un non-événement tant cela tient de l’évidence, les façons d’y parvenir relèvent encore et toujours du grand n’importe quoi. Cette première moitié de saison avait pourtant quelques arguments pour tenir en haleine. Sue, tout d’abord, avait réussi à remettre un peu d’acidité, de méchanceté et d’imagination pour nuire à ses ennemis. Absente du sixième épisode et réduite à la portion congrue dans le suivant, la principale de McKinley High ne peut pas apporter ce vent de folie que l’on aime tant. On se consolera un tout petit peu avec Brittany, plutôt en forme avec le Queso por dos assez hilarant.

Il faut donc passer par les interminables atermoiements de Rachel et Mercedes. Pourquoi renvoyer la star déchue au lycée pour la faire revenir à Broadway dans cinq ou six épisodes ? Pourquoi ne pas avoir dessiné une histoire individuelle à New York, où la chanteuse se doit passer par de l’amateur, du « off », pour retrouver les scènes des plus grands théâtres ? Ah oui, pour le « retour aux fondamentaux ». Ici, à Lima, la métaphore du phénix qui renaît de ses cendres a du plomb dans l’aile. Idem pour Kurt et Blaine, dont la trajectoire finale n’a jamais fait aucun doute, et qui donc se contentent de retarder l’échéance pour nous faire patienter. Vain et inutile.

Heureusement, What The World Needs Now peut compter sur le charme un peu désuet des chansons de Burt Bacharach. Le répertoire du crooner est respecté et adapté avec juste ce qu’il faut de distance et d’arrangements modernes. On ne peut en revanche pas dire que Transitionning s’illustre par ses chansons, qui présentent peu d’originalité et d’intérêt.

Transitionning s’arrête également sur le cas Beiste, abordé dans Jagged Little Tapestry (6.03). Son changement de sexe, bien que peu cohérent avec le personnage (rappelez-vous, elle voulait « se sentir femme » en saison 4), est abordé avec sincérité, mais de manière un peu trop timide pour justifier les agissements des Vocal Adrenaline. Ce genre de choses rappelle quand même que le lycée de Glee a été durant ces six saisons un laboratoire et surtout un lieu d’exposition de toutes préférences sexuelles et de toutes les questions sur le genre. Des fois très réussies, parfois un peu trop timorées, ces expériences auront en tout cas été un fil rouge discret, mais continu.

Et puis il y a Will. Viré par Sue, le professeur de chant va maintenant revenir par la petite porte et, là aussi en ne laissant aucune place au doute, retrouver sa place dans les six épisodes à venir, dès que Rachel aura lâché son nouveau rôle pour retourner à New York. Encore une fois, pourquoi ne pas avoir laissé Will enseigner à McKinley et prendre en charge une autre chorale amateur du coin, plutôt que les robots de Vocal Adrenaline ? La promesse de début de saison sur le match des chorales aura, comme de nombreuses autres, fait pschitt… Mais bon, vous savez, le « retour aux fondamentaux ».

Bref, Glee prépare le futur en regardant son passé. S’il faut évidemment apprendre de son expérience pour évoluer, c’est ici orchestré avec peu de subtilité et d’imagination. Faire plaisir aux derniers fans qui restent n’excuse pas tout, et les derniers soubresauts créatifs, les dernières bonnes vannes qui traînent ne sauvent pour l’instant pas ce dernier tour de piste. Six épisodes avant la fin, et rien n’indique désormais que la chorale arrivera à nous emporter…

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