Les filles du club « trop jeunes pour être frustrées » du lycée décident de renverser la tendance de leur manque de considération et organisent alors le bal « Sadie Hawkins », ou ce sont les garçons qui se font inviter à danser. Mais derrière cette idée, Tina voit l’occasion de parvenir à ses fins.
Après un hiatus d’un mois et demi, un petit point s’impose : Finn est le prof de la chorale, le Glee Club n’a pas passé la qualification pour les Sectionals et les élèves font un peu n’importe quoi avec leurs sentiments. Tina est amoureuse de Blaine ; Blaine est amoureux de Sam ; on croyait Britanny éprise de Sam mais en fait non ; Jake et Ryder ont des sentiments pour Marley ; Marley n’est (pour le moment) amoureuse de personne ; Rachel en pince pour Brody ; et Kurt est en train de se trouver un nouvel amant. Ça fait un peu beaucoup, d’autant plus que l’épisode va encore en rajouter avec Puck. Si vous avez donc le tournis, c’est normal.
En soi, Sadie Hawkins aurait pu ne pas être mauvais s’il s’était concentré sur seulement quelques-unes de ces préoccupations sentimentales, mais rien ne marche vraiment ici vu la vitesse à laquelle chaque histoire est traitée. C’est d’autant plus dérangeant quand deux storylines sorties de nulle part interviennent. Blaine/Tina et Sam/Blaine ??? Rien ne nous avait préparés à ça. Si l’intention est louable de vouloir s’attaquer au crush adolescent avec trois personnages que rien ne pourrait relier, ménager le public en anticipant un peu ces parties en est une autre…
Derrière le symbole « Sadie Hawkins » visant à émanciper les jeunes filles de la traditionnelle invitation pour le bal de promo par les garçons, il y avait une très bonne idée à exploiter ; l’épisode aurait pu ne se centrer que sur ça, réduisant alors grandement le nombre d’actions et donnant un peu plus d’espace à Tina, Marley ou Britanny. Mais les scénaristes, qui devaient vraiment ne pas savoir quoi faire de tout ça rajoutent en plus en filigrane une théorie du complot sortie de nulle part visant à redonner aux New Direction une possibilité de qualification. Sam parle vite, ses arguments sont incompréhensibles et l’idée même de pouvoir concourir à nouveau remet Glee dans une dynamique pas franchement emballante. L’absence de compétitions pour le reste de l’année était un bon moyen de tester la capacité du show à se remettre en question, mais les scénaristes n’y ont pas l’air décidé.
Il ne reste alors qu’un épisode dans la moyenne de cette saison, c’est-à-dire très moyen, où beaucoup de choses se passent pour au final n’arriver à ne rien dire, pas même sauvé par les chansons, au mieux sympathiques. Arrivés à mi-chemin, on se dit qu’il ne reste plus grand-chose à attendre, et qu’au final un bon épisode serait la meilleure des surprises….