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Séries Glee Glee – Tested/Opening Night (5.16 & 5.17)

Glee – Tested/Opening Night (5.16 & 5.17)

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Glee saison 5x17 - Glee – Tested/Opening Night (5.16 & 5.17)

Les garçons doivent faire face à différentes épreuves, qu’elles soient physiques, médicales ou sentimentales. De son côté, Rachel est soumise à une pression énorme à quelques jours de sa première représentation de « Funny Girl », mais elle peut compter sur ses amis. Et sur Sue Sylvester…

L’ennui profond et le plaisir non dissimulé. C’est ce qui a traversé ces deux derniers épisodes de la série musicale. Un grand écart assez fréquent chez Glee, particulièrement énervant après les dernières livraisons qui laissaient penser à une amélioration continue. S’il faut un sacré courage pour affronter Tested dans son intégralité, les gleeks seront cependant récompensés avec Opening Night qui vient remettre un peu joie et d’humour dans tout ça.

Comme dans Glease (4.06) ou Blame it on the alcohol (2.14), voici donc avec Tested le nouvel épisode dit de « service public » offert par Glee à chaque saison. N’y allons par quatre chemins, il s’agit ici d’un désastre complet. Si la subtilité n’est pas dans les gênes du show, cet affichage massif du message « faites attention, protégez-vous et faites-vous tester » est bien difficile à avaler. La nécessité de véhiculer cette information peut se comprendre, mais elle est traitée grossièrement, voire même d’une façon assez je-m’en-foutiste, où tout cela dit finalement qu’il vaut mieux coucher avec les bonnes personnes plutôt que de sortir couvert ; sans le vouloir ; l’épisode pose la question de savoir qui est une bonne personne… Un beau message donc. Sur ce coup, malgré un puritanisme qui a sans doute plus tendance à choquer de ce côté-ci de l’Atlantique, le discours sur l’abstinence de Mercedes est bien mieux écrit, mieux placé et gagne donc en pertinence.

Sur un volet plus général, l’épisode ne fait avancer aucune intrigue, si ce n’est de rabâcher pour la troisième fois en trois épisodes comment Blaine et Kurt ont du mal à se trouver depuis que les deux amants habitent New York. Bla bla bla…

Rien de mieux alors qu’un épisode réalisé par Eric Stoltz pour faire oublier ce vilain Tested. Déjà à la tête de plusieurs des meilleurs épisodes de la série, l’acteur/réalisateur revient avec Opening Night et réinjecte dans Glee tout ce qui manque d’habitude : de l’humour, de la tendresse, du non-sens et surtout, de la pop. Et Sue Sylvester…

Il est assez frappant de constater que Stoltz incarne sans doute plus l’esprit du show que certains cadres de l’équipe créatrice. Les trouvailles visuelles de l’épisode se voient bien avant que son nom n’apparaisse à l’écran, venant confirmer que le reste sera à la hauteur. Dans son introduction à la fois crétine, mais parfaitement compréhensible (le rêve de Rachel), Opening Night installe une ambiance légèrement surréaliste, recentrée sur les personnages essentiels du show et emmène tout ce beau monde au sommet.

Autour d’une Rachel bouleversée par ses grands débuts à Broadway, tout le monde joue le jeu d’une protection renforcée. Il ne fallait donc personne d’autre que Sue pour venir créer un peu de chaos. Accompagnée par Chris Parnell (ancien du Saturday Night Live et formidable Doctor Spaceman de 30 Rock, entre autres faits de gloire), Jane Lynch, si elle n’avait pas manqué dans les derniers épisodes, prouve que Glee se porte bien mieux quand elle est dans les parages. Toujours aussi brillamment écrit, son personnage retrouve une seconde jeunesse avec la venue de ce Mario que l’on espère revoir.

Le scénario, lui, redonne toute sa place à la chorale dans son ensemble, et laisse suffisamment d’espace à chacun pour se montrer sans trop en faire. Mais, comme souvent lors de séquences où il faut en dire beaucoup en peu de temps, c’est Santana dans une scène fugace avec Rachel qui remporte le morceau. La caméra de Stoltz en profite pour montrer notre Funny Girl à deux doigts de toucher son rêve, et certains plans laissent alors rêveur. La descente d’escalier de Rachel en plan-séquence fait partie de ces détails importants qui marqueront la série, tant par le soin apporté à l’occupation du décor et l’agitation à l’arrière que par la quiétude extérieure/inquiétude intérieure du personnage interprété par Lea Michele. Si ce n’est évidemment pas True Detective, ce genre de d’exercice de style, à l’échelle Glee, se révèle tout à fait marquant.

Il ne faut pas grand-chose pour (re)donner un peu d’espoir aux fans d’une série qui les a trop souvent trahis. Une réalisation inspirée, un casting original et resserré, une envie de donner à ses personnages les moyens de leurs ambitions et le tour est joué. Si les faux pas sont encore Légion (ce Tested fait vraiment partie des pires – au moins – de la saison), la possibilité de livrer des réussites demeure encore très solide. Il faut parfois savoir s’accrocher un peu…

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