Après avoir découvert qu’une ancienne élève de sa promo n’a pas validé son cursus et est donc toujours admissible, Will la recrute pour intégrer le Glee Club et pallier l’absence de Rachel. Emma fait miroiter à Finn une bourse d’études si le Glee Club gagne le concours régional et le convainc de débaucher Rachel de la production de Cabaret, seule condition pour que le Glee Club ait ses chances.
Enfin ! Après des semaines d’attente, voici enfin l’épisode qui me permet de retrouver l’ambiance du pilote, cet équilibre entre production musicale et intrigues de lycée, humour tordant et petits effets de drame. Après la débâcle de l’épisode précédent, il était temps !
Pas de Teri, pas de lutte de pouvoir avec Sue, pas de démission intempestive, non, cette semaine Glee se concentre sur son club et les efforts de Will pour le maintenir à flots. Parce que même si Quinn est bien mignonne dans sa tenue de pompom girl, ses vocalises n’ont pas la puissance de celles de Rachel et qui plus est, elle est enceinte, ce qui peut être un poil gênant, surtout le matin. Les manigances de Will pour recruter une remplaçante à Rachel montrent à quel point il est dévoué à ses gosses et la situation permet à Emma de jouer le petit ange sur son épaule, alors qu’elle est clairement le petit diable sur celle de Finn. Ce que femme veut, elle obtient.
La présence de l’excellente Kristin Chenoweth (Pushing Daisies) n’est pas étrangère à la réussite de cet épisode. Non seulement elle est une chanteuse talentueuse, mais elle apporte à son rôle, celui d’une ancienne élève prometteuse aujourd’hui à la dérive, ce qu’il faut d’énergie et de désespoir.
Chacun de ses numéros musicaux est un spectacle à lui tout seul et son duo croisé avec Rachel sur « Maybe this Time » de Cabaret est certainement la perle de l’épisode. À moins que ce ne soit le numéro chorégraphié de « Last Name » de Carrie Underwood où elle se trémousse en tenue de cowboy rose fuchsia. Et l’actrice se permet en plus d’être drôle, ce qui fait beaucoup pour un si petit bout de femme !
L’histoire d’amour contrariée entre Finn et Rachel retrouvent les devants de la scène et tous deux en sortent plutôt meurtris. Finn, sous couvert de se montrer responsable en obtenant une bourse d’études pour pouvoir élever son enfant correctement, use de son charme pour que Rachel revienne au Glee Club. Une approche cruelle pour la jeune fille, déjà déprimée par les reproches de l’ignoble Sandy, version aigrie et bouffie de Jack McFarland.
C’est une intrigue typique de cours de lycée, mais le sourire timide de Finn, plus maladroit qu’autre chose, et la naïveté adorable de Rachel qui est clairement amoureuse rendent cette histoire vraiment touchante. Glee devrait se concentrer sur ce couple-ci plutôt que sur celui de Will et Teri. Will, d’ailleurs, n’est jamais aussi bon que lorsqu’il s’en tient à son rôle de professeur.
Il ne faut pas crier victoire trop tôt, cet épisode pourrait aussi bien être une exception, mais la série vient de prouver qu’elle était capable de maintenir l’équilibre entre ses différentes composantes et de le faire avec brio, croisons les doigts pour que ça dure.