Will se décide à demander Emma en mariage et convoque le Glee Club afin d’organiser un numéro digne de ce nom. Becky s’entiche d’Artie et lui propose de sortir ensemble…
Après un Extraordinary Merry Christmas (3.09) qu’il faudra bien vite oublier, voici un chouette retour aux affaires pour la série musicale. Rythmé, original et émouvant, ce Yes/No réussit à nous prendre par les sentiments sans nous prendre pour des demeurés.
Puisqu’on reparle mariage dans Glee, après celui des parents de Kurt et Finn l’année dernière, le show a mis les petits plats dans les grands. Réalisé par l’acteur Eric Stoltz (déjà à l’œuvre notamment sur les très bons Mash-off – 3.06 et Duets – 2.04), l’épisode fait preuve d’une réelle ambition visuelle et narrative, et tous les personnages ou presque ont la possibilité de briller dans des séquences inspirées.
Et, fait exceptionnel cette saison, tout cela tient la route alors que les intrigues sortent pour la plupart du cadre strict du glee-club et de ses élèves. L’éparpillement n’est jamais le fort de la série, mais Yes/No tient droit dans ses bottes du début à la fin. L’humour propre à la série fonctionne très bien, notamment avec ce formidable personnage qu’est Becky (et sa voix intérieure, belle trouvaille) qui suscite empathie autant que décalage comique. Sue, toujours plus prompte aux saillies verbales à se tordre (c’est Artie l’heureux élu cette semaine…) qu’à l’écoute et au soutien de sa protégée fait du bon travail ici.
Côté chanson, c’est là aussi la bonne note avec une attaque d’une logique implacable : le Summer Nights de Grease afin de remettre en selle la storyline de Sam et Mercedes. Le morceau mythique revu et corrigé entame parfaitement l’épisode. On frôlerait d’ailleurs presque l’overdose avec quatre chansons dans les 20 premières minutes si celles-ci n’étaient pas toutes réussies, dans des styles tous très différents. Mais le morceau de bravoure reste évidemment celui de la demande, tant dans la réalisation enlevée, qui joue énormément sur les cadres (le bord de la piscine, les lignes de fond de bassin, la plateforme), que sur la chorégraphie, assez époustouflante.
Seule interrogation/inquiétude, l’épisode peine à lancer de nouveaux enjeux pour la suite de la saison, hormis celle de l’avenir des seniors de la chorale. Seuls Sam et Mercedes se dégagent donc d’une absence totale d’arcs narratifs futurs. Mais ne boudons pas le plaisir de ce retour sous de bons auspices, et attendons sereinement la suite.