Un vote controversé du conseil municipal pour le quartier d’Arkham met en péril la vie de plusieurs politiciens. Gordon et Bullock enquêtent sur la mort de l’un d’entre eux, tandis que Fish Mooney et Oswald travaillent pour améliorer leur avenir.
Alors que FOX vient d’annoncer plus d’épisodes de Gotham qui obtient ainsi une saison 1 de 22 épisodes, celle-ci se poursuit tant bien que mal avec Arkham, son quatrième épisode.
Pour le moment, l’équipe créative de Gotham cherche clairement une direction à donner à sa série, jonglant entre ses différentes figures et atmosphères à tâtons, espérant sûrement que quelque chose finisse par fonctionner.
D’une certaine manière, on peut dire que l’histoire autour de Cobblepot est peut-être celle qui prend le plus forme. Bien entendu, le fait que tout le monde le croit mort reste un problème, car il ne pourra pas légitimement monter les échelons sans finir par rencontrer quelqu’un qui le connait. Pour le moment, ce qui compte est bien ce qu’il fait pour y parvenir et la façon dont sa nature psychopathe est mise en valeur. La mise en place d’une complexe et peu naturelle collaboration avec Gordon s’annonce aussi prometteuse pour peu que les scénaristes l’utilisent à bon escient.
Cet épisode de Gotham continue donc de mettre bien en avant la corruption de la ville, mais cette fois-ci, en s’intéressant au conflit mafieux et ses liens avec la politique. Si l’idée était une belle opportunité pour mieux illustrer le fonctionnement interne de Gotham, la tendance de l’équipe créative à aligner les dialogues explicatifs diminue le poids de cette affaire qui aurait pu offrir bien plus. Le tueur se montre plus convaincant, mais passe fort vite au second plan. La partie policière en profite tout de même et se révèle au-dessus de celle du précédent épisode aussi grâce à une meilleure gestion de la dynamique de travail entre Gordon et Bullock.
Arkham relève donc légèrement le niveau aussi, car il y a un meilleur contrôle des éléments cartoonesques. Malheureusement, on n’évite pas de nombreuses situations très mal écrites, à commencer par tout ce qui touche Barbara Kean. Son interprète Erin Richards joue sur une note quasi identique d’un bout à l’autre et ses problèmes de couple avec Jim sont tout bonnement inintéressants. Si sa relation avec Montoya devait participer à la rendre plus complexe, c’est complètement raté. La subtilité n’est pas le moins du monde au rendez-vous, mais ce n’est pas comme si elle s’invitait réellement à Gotham à l’heure actuelle.
Ce n’est pas mieux du côté de Fish Mooney, à la recherche d’une « chanteuse » pour son club et plus encore. Cette ambitieuse criminelle est prête à tout pour prendre la place qu’elle pense lui revenir de droit, mais ses techniques tendent à la rendre bien moins pertinente que ses concurrents, alors même qu’elle possède l’avantage de dénoter à sa façon dans cet environnement dangereux.
Utiliser Bruce Wayne pour pointer du doigt tout ce qui ronge la ville, rappelant éternellement qu’il est destiné à devenir Batman, illustre aussi les limites importantes du show à ce stade. Nous sommes à des années de ce moment clé, mais les scénaristes se refusent presque à définir Bruce d’une autre manière. En agissant ainsi, les personnages se retrouvent enfermés dans un stéréotype et ne peuvent être correctement développés. Le pire est peut-être Nygma qui n’a besoin que d’une scène pour être tout simplement insupportable.
Gotham poursuit sa saison avec Arkham qui remonte tout de même un peu le niveau à l’aide d’un antagoniste plus crédible (malheureusement sous-employé) et d’une affaire un peu plus accrocheuse. Cela ne peut évidemment pas compenser pour une écriture très grossière – qu’il s’agisse de l’intrigue ou des personnages.