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Séries Gotham Gotham : les fantômes de Bullock (Spirit of the Goat – 1.06)

Gotham : les fantômes de Bullock (Spirit of the Goat – 1.06)

harvey bullock gotham saison 1 episode 6 - Gotham : les fantômes de Bullock (Spirit of the Goat - 1.06)

Lorsqu’un tueur s’en prend aux premiers-nés de l’élite de Gotham, Bullock doit replonger dans une vieille affaire. Montoya est toujours déterminée à coincer Gordon pour le meurtre de Cobblepot et un témoin lui permet de progresser dans son enquête.

Harvey Bullock prend les devants au sein de ce nouvel épisode de Gotham, une initiative bienvenue qui permet d’approfondir le personnage.

Pour ce faire, retour dix ans en arrière avec une vieille investigation où Bullock et son ancien partenaire pourchassait the Goat, un tueur s’en prenant aux enfants de l’élite de Gotham. Le coupable a été stoppé en son temps, mais voilà que notre duo de détectives se retrouve à faire face à ce qui s’apparente à un copycat et qui se révèlera être plus que cela.

Plus que découvrir qui est donc le responsable, l’enquête aide surtout à porter un regard différent sur Bullock, jusque-là définit comme un policier fainéant et corrompu. En tournant les projecteurs vers ce dernier, l’épisode permet de montrer une facette plus complexe du personnage qui permet d’offrir les premières pistes pour comprendre comment il est devenu l’homme que l’on connait maintenant.

Les scénaristes se reposent sur leur thématique, où l’idéalisme et l’honnêteté finissent par être détruits par le mal qui ronge Gotham. Il n’est cependant pas bien difficile de concevoir que Bullock était un flic plus dévoué dans le temps et que son travail l’a changé. Il y a encore beaucoup à explorer pour Harvey, mais Spirit of the Goat permet sans conteste de mettre en avant des nuances qui peinaient à se montrer. Sa dynamique avec Gordon en profite aussi et continue de se complexifier.

L’investigation qui est au cœur de cet épisode nous place de nouveau face à la corruption latente régnant à Gotham. On ne cesse de nous le répéter, mais pour la première, l’évocation d’une conspiration laisse entrevoir que tout ceci pourrait avoir un but, autre que nous rappeler constamment le mal qui consume l’âme de la ville. Gordon et Bullock se retrouvent à arrêter des criminels qui veulent changer les choses, au point qu’il est difficile de ne pas concevoir qu’il se cache quelque chose de plus gros derrière.

Ce n’est cependant pas le problème principal de Gordon, avec Montoya déterminée à le coincer pour un meurtre qu’il n’a pas commis. Avec Cobblepot revenu en ville et s’y baladant comme si de rien n’était, il était évident que cette affaire ne pourrait être étiré éternellement et prend enfin le tournant tant attendu à la fin de cet épisode. Avant cela, l’équipe créative explore la relation tordue entre le pingouin et sa mère, qui parait avoir pour but de nous illustrer pourquoi Oswald est – en partie – comme il est. Seulement, des dialogues douteux et les clichés dysfonctionnels sont assez peu probants.

À l’image du précédent épisode de Gotham, Spirit of the Goat déroule une partie policière plus solide, mais peine beaucoup pour tout le reste. Si les scénaristes ont su écarter dans le cas présent la pègre de Gotham qui n’avait pas sa place, ils auraient pu faire de même avec Bruce Wayne et Selina Kyle dont la présence n’apporte rien sur un plan narratif.

Nygma se voit offrir quant à lui plus de temps d’antenne et nous introduit à une certaine Kristin Kringle, dont il est épris – sentiment qui n’est pas réciproque. L’épisode se montre plus cartoonesque en leur compagnie, le but étant alors d’injecter quelques touches de légèreté sans grand succès, et parait juste nous éloigner de ce qui est intéressant.

Gotham ne va de toute façon pas se défaire de ses défauts d’un épisode à l’autre, et dans ce contexte, il est quand même bien de noter les légères progressions de la série. Dans le cas présent, c’est donc Bullock qui en profite, offrant les premiers développements intéressants pour le personnage.

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