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Graceland – Pilot (1.01)

Graceland 1x01 - Graceland - Pilot (1.01)

Fraichement diplômé de Quantico, l’agent Mike Warren du FBI se retrouve assigné à Graceland en Californie. C’est une base d’opérations réunissant des agents de plusieurs agences gouvernementales qui travaillent en infiltration. À peine installé, Mike doit se faire passer pour un petit dealer de drogues.

Graceland est la nouvelle série de Jeff Eastin, le créateur de White Collar. Il reste ainsi dans un domaine familier en quelque sorte, puisque ce nouveau show parle à son tour d’une association inhabituelle avec le FBI. La différence étant ici que les agents n’utilisent pas l’aide d’un escroc, mais d’autres représentants de l’ordre appartenant à différentes agences. En plus, ils vivent tous ensemble dans une belle maison sur le bord de la plage qui leur offre la possibilité d’aller surfer au réveil.

Cela parait quelque peu poussif, tout particulièrement durant la première moitié de ce pilote où se mélangent des images ensoleillées en tout genre – pour poser l’ambiance – avec les introductions successives de personnages qui ont avant tout une attitude. Ce sont des pros, ils maitrisent et nous le font savoir, même s’ils ont tous l’air légèrement endormis au premier abord.

On suit ainsi le jeune Mike Warren qui vient d’être diplômé, sortant de l’académie à la tête de sa promotion, et qui se retrouve plongé dans un environnement assez éloigné de l’univers strict et froid de Washington D.C. où il espérait être affecté. À la place, il emménage donc dans une maison de vacances pour faire de l’infiltration en tong. Mais tout ceci est basé sur des faits réels, nous prévient-on au point de départ.

Que cela soit totalement fictionnel ou non, ce n’est globalement pas important, du moment que cela semble crédible. Dans ce sens, il faut patienter quelque peu pour pouvoir se faire une opinion, car ce pilote est dans un premier temps noyé dans des montages fatigants nous rappelant sans cesse que le soleil est au rendez-vous. De plus, les diverses introductions de personnages naviguent entre la nonchalance ridicule et les faux-semblants passablement insultants.

Heureusement, Mike finit par se retrouver à faire de l’infiltration et Graceland peut alors commencer à prendre forme, même si elle n’a visiblement rien de neuf à apporter à son genre, recyclant les poncifs et s’amusant avec les ressorts dramatiques les plus éculés qui soient pour avancer. Malgré ça, cela fonctionne correctement, Aaron Tveit ayant rendu son personnage, Mike, rapidement attachant, tandis que Daniel Sunjata met vite de côté la partie la plus horripilante de son rôle pour ajouter à l’ensemble de la nuance.

Cette entrée en matière n’est donc pas glorieuse, mais parvient à tenir la distance tout de même. Il y a clairement de la place pour l’amélioration et c’est probablement une bonne chose dans un sens. Néanmoins, Graceland parait être construite pour s’appuyer sur sa conjoncture particulière afin d’imposer sa différence, mais c’est trop faible pour vraiment faire l’affaire. Malgré tout, comme toutes les shows USA Network, ce sont les personnages qui sont le plus importants et, dans ce registre, il y a du potentiel et le casting est des plus correct.

Au final, Graceland n’est indéniablement pas aussi ambitieuse que ces scénaristes semblent le croire. Cela ne devrait cependant pas les empêcher de trouver un juste milieu pour en faire une série décomplexée adaptée à une diffusion estivale, à défaut de parvenir à livrer un drama plus nuancé – même si le sujet s’y prêtait.