Richard fait sa 10 000e opération chirurgicale sur une paire de sœurs pour une transplantation. Derek et Lexie prennent en charge un cas désespéré. Teddy et Cristina s’opposent aux ordres d’Owen qui leur refuse un cas médical. Meredith doit choisir sa spécialité.
L’ensemble chorale de Grey’s Anatomy est exploité à son maximum dans Hope for the Hopeless, où tous les protagonistes arrivent à trouver leur place au sein d’intrigues qui nous font passer de problèmes quotidiens ordinaires à de vieilles blessures non guéries.
Sur le front de l’amour, la série laisse Lexie en paix cette semaine pour s’intéresser avec grande légèreté à Mark. Le personnage, après avoir accumulé multiples erreurs, a donc mûri et il refuse de se précipiter dans sa relation avec la « merveilleuse » Julia. Si seulement elle faisait plus que 5 minutes par-ci par-là et qu’elle devenait un peu plus identifiable, cela gagnerait en consistance et pourrait, sur un plan sentimental, avoir un impact solide. Sans cela, difficile de ne pas tout simplement penser que l’équipe créatrice nous dirige à son rythme vers la réunion entre Sloan et Lexie.
Cette dernière est officiellement le bras droit de Derek et la voir affronter la dure réalité de la profession a le mérite de s’intéresser à son évolution psychologique vis-à-vis de sa carrière. Qui aurait cru qu’éloigner Meredith du bloc de son mari aurait aussi bien servi les intérêts de Lexie qui semblait n’être qu’une roue de secours au départ ? Finalement, le duo s’est affirmé et il fonctionne plutôt bien.
Quant à Meredith, sa vie n’en ressort que plus solide avec l’anniversaire de Zola, son héritage familial et un choix de carrière à faire. Il est évident pour tout le monde, mais plus compliqué pour elle à cause d’un passé douloureux. C’est Richard qui dira les mots nécessaires, poussant à un beau constat sur l’existence de cette nouvelle mère de famille. Elle en a parcouru du chemin et là aussi, son association dans le bloc opératoire avec Bailey montre qu’elle est dans la bonne direction. D’un côté, qui ne fonctionne pas avec Miranda, toujours en grande forme et sachant généralement quoi dire au bon moment ?
En tout cas, Meredith sera celle qui aidera Webber à passer le cap de sa 10 000e opération, bousculée par l’arrivée inopinée d’une Adele déboussolée. Le passage est à la fois pénible et touchant, avec les deux acteurs qui chantent My Funny Valentine.
Dans le registre émotionnel, c’est d’ailleurs Owen et Cristina qui sont maintenant le couple en pleine crise, Hunt lâchant enfin tout ce qu’il a sur le cœur dans la scène finale. Un moment très bien écrit de par le comportement de ceux à côté qui entendent l’engueulade à l’exposition de ce qui a été retenu pendant les mois passés. Concentrée sur elle-même ou sur Teddy, Cristina voit ses problèmes de couple lui revenir en pleine face de façon plus que violente et comme elle ne l’aurait pas imaginé. Autant dire que la relation entre les deux vient officiellement d’entrer dans une très difficile période qui risque de les mettre au cœur de plusieurs épisodes.
Pour terminer sur un peu de légèreté, nous avons un déménagement en vue avec le trio de célibataires des A : Avery, Alex et April. Les voir quitter la demeure Grey pourrait aider à explorer ces trois-là d’une nouvelle façon ; et il faut bien le dire que ce serait une bonne idée au vu de ce qu’ils font ces derniers temps, surtout qu’ils fonctionnent très bien ensemble. (D’ailleurs, elle en est où cette construction, Derek ?).
Hope for the Hopeless mélange intrigues légères avec passages plus émotionnels que ce soit pour les patients (l’enfant et sa mère étant les mieux) ou pour les médecins. Les moments poignants s’imposent sans difficulté, la frivolité de Callie et Arizona ne servant pas trop Mark tandis que la recherche de l’appartement est avant tout là pour enclencher une nouvelle phase pour les protagonistes concernés. En bout de route, Grey’s Anatomy délivre un épisode qui réussit à (re)lancer plusieurs intrigues de façon plutôt efficaces.