Meredith doit faire une opération compliquée et ne sait pas comment parler de son travail avec Derek. Richard fait venir le Dr. Catherine Avery pour un cas médical, alors que Jackson et April continuent de se fréquenter. Arizona rencontre le médecin qui doit l’aider à remarcher en lui trouvant une bonne prothèse.
Maintenant que les chirurgiens ont refusé l’offre financière de dédommagement pour le crash, le quotidien reprend le dessus, avec encore des répercussions, moins visibles, plus subtiles.
Pour Arizona, les choses prennent un nouveau tournant, car il est temps pour elle de se pencher sur son avenir avec une prothèse. Ce n’est pas pour autant qu’elle se montre agréable, elle garde toujours son ton désagréable et la rancune qu’elle a en elle ; cependant, la guérison se fait progressivement, même si la route va être longue. De son côté, Callie exprime sa détresse au bar avec Owen ou parle avec Alex, qui est aussi bouffé par la culpabilité de ce qui est arrivé à Arizona. Ils sont tous deux les soutiens moraux d’Arizona, qui ont besoin d’elle autant qu’elle a besoin d’eux. Cela offre au trio des échanges qui savent faire leur effet, sans pour autant trop en faire, ce qui aurait été facile au vu de la situation.
Il n’y a pas que Callie et Alex qui ne savent pas trop quoi faire face à un proche, c’est aussi le cas de Meredith. Derek se reconvertit en professeur, et sa femme craint de lui parler de son travail de peur d’appuyer sur une blessure encore douloureuse. Il ne s’agit pas pour autant de jouer la carte de l’apitoiement, loin de là, car le couple est solide, et il est avant tout question de partage, d’amour et de trouver sa place dans une conjecture qui a changé.
De ce côté-là, on peut se tourner vers Cristina, qui évolue dans son coin, et que l’on pourrait suivre un peu partout. Entre sa relation sexuelle avec son patron, le Dr Parker, et la naissance d’une amitié avec le vieux Dr. Thomas, Cristina trouve ses marques loin du Seattle Grace. C’est donc son rapport avec le second qui est réellement au cœur des évènements ; la dynamique mentor/élève diffère d’à l’accoutumée, les deux ayant des choses à apprendre l’un de l’autre et ayant établit une relation de respect assez forte et des plus crédibles. Cette storyline fonctionne très bien grâce à un bon dosage entre humour, mélancolie et tension.
Ceux qui ont été affectés de près ou de loin par le crash d’avion reconstruisent leurs vies, et il est plus ou moins temps pour ce pauvre Owen de retrouver une place, un équilibre, de redéfinir son existence sans Cristina. Kevin McKidd étant derrière la caméra pour cet épisode, Hunt est peu présent au final, mais les quelques passages qu’il a sont juste ce qu’il faut pour signifier son état d’esprit et nous mener à la scène finale.
Sans surprise, à côté de tout cela, la romance entre April et Jackson (même s’il n’y a pas grand-chose de romantique) intéresse peu. Certes, ils acceptent leur attirance l’un envers l’autre, mais si le couple fonctionne, il a besoin d’avoir une direction précise pour enfin devenir pertinent. Le parallèle avec celui formé par Richard et Catherine Avery ne vient qu’amplifier le phénomène, car ce dernier, aussi crédible soit-il, n’est pas là en continu, mais de façon sporadique, et s’appuie sur une histoire qui s’est développée progressivement. En tout cas, Bailey se retrouve encore à endosser le rôle de comique du coin, ce qui est un peu désolant – Miranda méritant mieux que cela.
Grey’s Anatomy nous offre ainsi un épisode dans la lignée du précédent, avec des développements intéressants, mais l’ensemble perd en qualité avec la partie entre April, Jackson et sa mère, qui a dû mal à prendre forme et décoller.