De nombreux séniors sont pris en charge à l’hôpital suite à un accident. Après une bévue d’un interne, Owen décide d’apprendre à ces derniers comment ils doivent annoncer la mauvaise nouvelle à la famille. Arizona sympathise avec un patient de 90 ans, alors que Meredith, Amelia et Maggie ont complètement oublié qu’elles organisaient une soirée.
Trouver l’amour, le perdre, le retrouver. C’est un cercle dans Grey’s Anatomy où les ruptures, divorces et la mort transforment la vie sentimentale des chirurgiens en véritable grand huit. C’est ainsi qu’Old Time Rock and Roll offre un peu d’espoir tout en n’oubliant pas tous les obstacles qu’il faut surmonter pour y arriver. C’est de toute façon une simple leçon de vie qui s’applique aussi aux activités professionnelles. Il s’agit simplement de surmonter les traumatismes passés, physiques et psychologiques, pour mieux trouver sa place dans le présent.
Voilà donc l’hôpital qui se retrouve avec de nombreux séniors comme patients qui aident ainsi à créer du rythme et lancer les intrigues de l’épisode. L’amour et la mort se confondent de bien étrange façon, peut-être car les internes servent un peu trop d’excuse pour alimenter les questions plus personnelles des figures centrales de la série.
Si l’initiative d’Owen de pousser les internes à devoir annoncer le décès d’un être cher à sa famille est une bonne idée, celle-ci touche vite ses limites par son traitement et sa véritable utilité. Il s’agit en vérité de tourner les projecteurs vers Meredith qui intervient pour apporter une touche de gravité dans la dernière partie avant le twist final qui, il faut bien le reconnaitre, était difficile à voir venir, mais terriblement inspiré. Après un épisode où Grey avoue être de nouveau heureuse et avoir trouvé un équilibre dans sa vie, rien d’étonnant à voir l’équipe scénaristique de Grey’s Anatomy briser cela dans les minutes suivantes. C’est la façon dont ils le font qui est inattendue.
Les seniors à l’hôpital entrainent involontairement une bousculade. Les différentes storylines s’entrechoquent, toutes n’ayant pas le droit au même temps d’antenne. April et Arizona semblent pour le moment toutes les deux incapables de pouvoir avancer, la faute à des situations qui ne leur offrent pas la possibilité de progresser, même lentement. Maggie est plus chanceuse, son réveil aux côtés d’Andrew permet de nouveau à la chirurgienne de se révéler. Son humour, sa gêne, son innocence apportent une réelle fraicheur et permet de donner le jour à une dynamique étonnement efficace avec Andrew. Se lance dans une relation reste l’une des voies les plus sûres pour être développé dans la série.
Cela ne porte pas toujours ses fruits cependant. Après tout ce temps, Jo reste le plus souvent juste que la petite-amie d’Alex et ce n’est bien qu’à travers ce dernier qu’elle existe de manière probante. On pourrait croire alors qu’elle pourrait bénéficier de meilleurs développements, mais ces derniers reviennent à Stephanie dont le rapport élève/mentor avec Amelia permet de mieux la définir en tant que femme et médecin. Jo ne ressort pas grandi, c’est tout l’inverse, des évènements de cet épisode qui mette plus qu’en péril l’amitié existante entre les deux amies. C’est terriblement dommageable à Jo qui saute à une conclusion fausse et affiche un aspect peu flatteur de sa personnalité. Elle aurait bien besoin d’avoir une storyline à elle et elle n’est pas la seule dans ce cas, mais n’est-ce pas redondant de pointer du doigt Owen sur ce sujet ?
Après un épisode réussi centré sur Alex, Grey’s Anatomy saison 12 se poursuit en optant pour un afflux de patients et une alternance plus ou moins efficace entre ses personnages. Il est difficile de ne pas noter que les scénaristes doivent définitivement trouver un meilleur équilibre entre ses chirurgiens, certains étant mis de côté pendant des périodes bien longues comparées à d’autres. Sans compter les storylines qui stagnent ou ne peuvent pas prendre leur envol tant qu’il ne leur sera pas consacré suffisamment de temps. Old Time Rock and Roll est un épisode qui est à l’arrivée bien trop éparpillée.