Alors que des enfants en excursion scolaire font le tour de l’hôpital, deux policiers gravement blessés arrivent suite à un braquage. Amelia a des doutes sur le fait que son frère puisse travailler sous ses ordres. Stephanie s’intéresse à un des chaperons du groupe d’enfants.
Après une absence prolongée, Derek a fait un retour que l’on pourrait qualifier de discret dans cette saison 11 de Grey’s Anatomy. Le chirurgien reprend ainsi sa place dans l’univers de la série, et les scénaristes ne sont pas intéressés par tourner un peu plus les projecteurs vers ce dernier. C’est un homme plus confiant sur ce qu’il veut dans la vie qui est revenu, mais il faut se contenter des miettes que l’on nous fournit sur la question, rien n’étant fait pour lui donner l’espace pour qu’il puisse vraiment le montrer.
Derek a donc fait le point sur où il se trouvait dans son existence et ce qu’il voulait vraiment. Ce sujet, les scénaristes de Grey’s Anatomy en font une sorte de moteur à cet épisode, intitulé When I Grow Up.
Il est par ailleurs avant tout illustré à travers un braquage qui a mal tourné, envoyant deux policiers et un jeune suspect à l’hôpital. La problématique morale qui en ressort est abordée au départ avec une approche que l’on peut qualifier de particulièrement classique, surtout avec Amelia qui manque sincèrement de nuances lorsqu’elle s’exprime. S’occupant de soigner le (prétendu) coupable, Bailey fait son travail avec un grand professionnalisme et une dévotion palpable, ne se laissant aucunement aveuglé par d’autres paramètres. Elle aide ainsi la situation, qui se développe sans trop de surprise, à garder son cap avant l’intervention d’un autre policier – incarné par Kevin Alejandro – qui est là pour injecter un retournement de situation peu surprenant, mais bienvenu tout de même.
When I Grow Up souffre d’une exécution très formatée qui empêche l’intrigue de prendre vraiment du relief et une dimension émotionnelle plus forte. Certes, la tragédie est bien présente avec une véritable mise en valeur de ce que l’on veut accomplir dans son existence. Malgré ce qui arrive, la note la plus sensible est peut-être délivrée par Jackson lorsqu’il évoque Sloan qui lui a communiqué ses connaissances.
La présence d’enfants à l’hôpital n’est bien évidemment pas anodine, celle-ci étant là pour mettre l’accent sur l’impact qu’une personne peut avoir sur une autre – ou de nombreuses, dans la vie comme dans la mort. Cela peut prendre différentes formes, que ce soit celle du savoir, de valeurs morales ou d’un don d’organes.
Dans tout cela, les scénaristes de Grey’s Anatomy peuvent s’interroger sur ce qu’ils cherchent à accomplir avec certains de leurs personnages, et spécifiquement avec Stephanie. Après avoir un temps trouvé une place aux côtés d’Amelia, Stephanie se retrouve maintenant à boucher les trous avec une intrigue futile qui ne peut être sauvé par une conclusion un peu lourde qui se veut surtout humoristique.
Cette saison 11 de Grey’s Anatomy se trouve clairement dans une période plus que calme, délivrant un épisode qui occupe tant bien que mal ses personnages. Les développements relationnels affectent surtout la famille Shepherd et ils sont approchés avec une certaine distance pour le moment. La partie médicale prend ainsi le dessus et si celle-ci possède un certain attrait, son traitement est un peu trop didactique pour véritablement se démarquer.