Aller au contenu
Séries Grey’s Anatomy : Assumer ses responsabilités (13.14)

Grey’s Anatomy : Assumer ses responsabilités (13.14)

  • par
  • 4 min read

greys anatomy saison 13 episode 14 - Grey’s Anatomy : Assumer ses responsabilités (13.14)

Alex est de retour à l’hôpital pour une greffe d’organes, alors que Meredith est toujours suspendue. Jo doit prendre une difficile décision. Riggs et Maggie prennent en charge une sans domicile fixe.

Après deux épisodes anémiques, Grey’s Anatomy retrouve un certain équilibre entre cas médicaux et développements personnels de ses médecins. Bien que certains éléments ne fassent pas mouche, voir les chirurgiens s’impliquer pour leurs patients aide sans aucun doute la série à retrouver des couleurs.

Cet épisode 14 de la saison 13 de Grey’s Anatomy continue ainsi à solidifier la place de Minnick au sein de l’hôpital. Après ce qui lui est arrivé dans le précédent, elle se montre plus contenue, mais aussi plus à l’aise à l’évidence, grâce à la relation qu’elle entretient avec Arizona.

Cette dernière qui brille souvent dans le domaine professionnel n’est pas aussi convaincante dès lors qu’il est question de sa vie privée. Cela ne fait pas exception ici non plus, la faute à un scénario qui était bien trop évident. Lorsque Minnick a fait son entrée, elle a été posée comme un intérêt amoureux pour Arizona. Elle endosse donc pleinement ce rôle, sans pour autant que cela soit mérité. Cette dynamique aurait mérité d’être développée sur une plus longue période, surtout que Minnick a encore beaucoup à faire pour gagner la confiance des autres chirurgiens.

Si l’arrivée de Minnick a servi à quelque chose, dirons-nous, c’est peut-être de permettre à certaines dynamiques d’exploser pour être redéfini. C’est le cas entre Meredith, Bailey et Richard. La première met en avant à quel point Bailey a été malhabile dans ses intentions et n’a pas su vraiment diriger son équipe. Meredith est bornée, mais cela a le mérite de pointer du doigt certains défauts de cette storyline du doigt et de les assumer pleinement.

Cela n’est alors peut-être pas un hasard que cet épisode de Grey’s Anatomy fasse ce point en même temps qu’il explore certains traumatismes à l’aide des patients. On revient dès lors sur le passé de Jo — qui est tout ce qui la définit en dehors de sa relation avec Alex —, qui doit se confronter à une difficile décision médicale lorsque la vie d’un patient est mise en danger.

Jo est sûrement l’un des personnages qui suscite de vives réactions — et pas des bonnes — de par cette manière dont elle a de s’accrocher à son passé tout en se refusant de le confronter. Narrativement parlant, on se retrouve pris dans un cercle vicieux que l’on attend avec impatience de voir briser avec l’arrivée du mari abusif. Cela ne change pas foncièrement dans cet épisode, son comportement a de quoi diviser face à un dilemme médical qu’elle n’aborde pas vraiment. Le personnage reste fixé sur l’aspect familial.

Ce cas — qui concerne la greffe d’un jeune homme (Robbie Kay, aka Peter Pan dans Once Upon a Time) — a le mérite de posséder une dimension émotionnelle et de poser des questions éthiques qu’il est toujours intéressant de voir être soulevées. L’absence de Bailey vient par ailleurs judicieusement compliquer la tâche.

Et si Riggs occupait le fond de l’image ou presque depuis le retour de la série, le chirurgien doit lui aussi se confronter à son passé lorsqu’une patiente instable sur un plan psychologique arrive à l’hôpital. Depuis son arrivée dans la série, Riggs n’a pas eu beaucoup d’opportunités de montrer vraiment quel type de personne il était. Ses relations avec Owen et Meredith étaient plus au sujet de ces derniers que de lui.

Si on revient sur la disparition de sa fiancée, Owen n’est pas présent pour finalement faire diverger le sujet vers lui. On peut dès lors montrer le tumulte qui affecte Riggs vis-à-vis de cette perte. Il est légèrement regrettable que Meredith nous l’explicite, il est toujours plus agréable que la mise en scène et autres sous-entendus fasse le travail. Reste que voir le personnage ébranlé permet de rappeler qu’il peut faire plus et qu’il y a bien des choses qu’on ne sait pas de lui.

En appliquant presque à la lettre sa formule classique, cet épisode de Grey’s Anatomy parvient à délivrer quelques introspections bienvenues et à mettre en perspective quelques situations professionnelles. Il y a par ailleurs une meilleure gestion de l’ensemble de personnages (en prime Isaac Cross est là, on l’aurait presque oublié), la série y gagnant à multiplier les interactions qui poussent ainsi tout le monde dans la bonne direction.

Étiquettes: