Aller au contenu
Séries Grey’s Anatomy : Pas un souffle (13.18)

Grey’s Anatomy : Pas un souffle (13.18)

greys anatomy saison 13 episode 18 - Grey’s Anatomy : Pas un souffle (13.18)

Après un épisode centré sur Jackson, il y a deux épisodes, cette saison 13 de Grey’s Anatomy tourne les projecteurs vers Maggie. Le retour de sa mère pour soigner son cancer laisse peu de place à l’imprévu quant à la direction que les évènements vont prendre. Reste qu’à ce niveau de cette saison 13, c’est peut-être ce que peut faire de mieux la série.

C’est souvent dans les moments les plus difficiles que Grey’s Anatomy a su se recomposer en tant que série. Il est toujours bien heureux de la voir retrouver un peu de sa splendeur et il n’est pas vraiment surprenant que cela se passe avec les yeux humides.

La santé de Diane, la mère de Maggie, se détériore. La chirurgienne est prête à tout pour la sauver tandis que son entourage tente tant bien que mal d’être là pour les deux femmes tout en évitant qu’une mauvaise décision soit prise.

Dès lors, Maggie se dresse devant la maladie avec l’espoir de pouvoir tout arrêter avant qu’il ne soit trop tard et l’anxiété que l’inévitable approche. On peut alors reprocher aux scénaristes de Grey’s Anatomy de ne pas avoir pris le temps de mieux développer la relation mère-fille avant d’arriver à cette étape de l’histoire. Cela aurait certainement pu occuper du temps en première partie de saison.

Il est difficile de passer outre le fait que l’épisode requiert une forme d’investissement que l’on nous a plus ou moins refusé. Il est également presque impossible de ne pas penser que Diane a été introduite un peu plus tôt dans le simple but de nous conduire à cet épisode. S’il est logique que les évènements s’articulent pour développer Maggie, on peut néanmoins espérer plus de subtilité de Grey’s Anatomy.

Réalisé par Ellen Pompeo — qui passe ici pour la première fois derrière la caméra —, l’épisode parvient à retranscrire une partie des tourments de Maggie, illustrer l’intensité du traitement de sa mère Diane et fournir quelques interludes moins intenses pour offrir un peu de répit entre deux moments émotionnels. Le rythme est peut-être trop soutenu, mais l’équipe créative n’en est pas à son coup d’essai lorsqu’il s’agit de relater des évènements riches en un laps de temps limité.

Reste que tout fonctionne si bien en grande partie grâce à l’alchimie entre les deux actrices, LaTanya Richardson Jackson et Kelly McCreary qui donne corps à une relation familiale convaincante et réaliste. Une qui ne fut pas marquée par un lot de tragédies sans fin, mais qui possède quelques touches d’imperfections.

La conclusion de cet épisode est connue d’avance. Il n’est cependant pas question de tenter de nous faire croire qu’il y a une issue possible, ce qui évite peut-être en partie d’avoir la sensation que l’on se fait manipuler. Cela fait partie intégrante du développement narratif et c’est l’une des raisons qui poussent Maggie à agir comme elle le fait. Elle a bien conscience de ce qui se présente à elle, du temps qui lui est imparti pour peut-être modifier la suite tout en sachant que c’est quasiment impossible.

Cet épisode est aussi un rappel que Grey’s Anatomy brille de mille feux dès qu’elle met ses personnages autour d’une table. La scène est peut-être courte, mais elle est sans aucun doute ce qui permet de mieux signifier qu’après tout ce temps, la série semble être enfin sortie de cette période créative difficile. C’est après tout le troisième épisode de suite qui est dans son ensemble efficace, on ne peut donc qu’espérer que cela reste ainsi pour les derniers épisodes.

Au final, la thématique familiale a pris le dessus ces derniers temps, ce dont on ne se plaindra pas. Celle-ci fournit une direction à cette dernière partie de saison de Grey’s Anatomy et du matériel pour développer les chirurgiens.

Étiquettes: