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Séries Grey’s Anatomy : 86 400 secondes (14.17)

Grey’s Anatomy : 86 400 secondes (14.17)

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greys anatomy saison 14 episode 17 - Grey’s Anatomy : 86 400 secondes (14.17)

Il suffit de 24 heures pour que tout change. Il suffit d’un épisode pour insérer de l’espoir ou que tout s’effondre et pour que l’on puisse voir les pièces s’aligner dans Grey’s Anatomy.

La crise de foi d’April est mise à l’épreuve lorsqu’elle doit soigner un rabbi. Meredith s’occupe d’un chirurgien d’un autre hôpital qui a récemment eu une greffe d’organe. Owen rend visite à Teddy en Allemagne.

April. Meredith. Owen. Ils se trouvent tous les trois à un tournant émotionnel. La première est au fond d’un gouffre dont elle ne voulait pas sortir. La seconde a trouvé un équilibre qui pourrait être mis en péril par son patient. Owen chasse l’amour.

Il suffit alors d’une rencontre ou d’une décision pour que leurs existences prennent une nouvelle direction. Présentement, l’épisode s’articule autour du fait qu’une personne peut modifier complètement le cours de leur existence, mais surtout créer des possibilités.

Pour April, cela se passe donc auprès d’un rabbi après une soirée encore trop arrosée. La chirurgienne noie son malheur dans l’alcool et refuse toute forme d’aide. Progressivement, l’équipe de Grey’s Anatomy a commencé à s’intéresser de plus près aux croyances de son personnage en lui faisant rencontrer des gens qui pouvaient la comprendre et remettre en cause ses choix – à l’image du docteur Koracick. Un processus nécessaire pour donner forme à ce qu’elle traverse de manière cohérente.

Eli Rigler, un patient et rabbi incarné par Saul Rubinek (Warehouse 13), vient alors bouleverser le statu quo en alimentant les questions religieuses avec intelligence et sensibilité. Si Grey’s Anatomy n’a pas toujours brillé dans son exploration des croyances d’April — surtout dans ses conflits avec Jackson —, elle aborde ici le sujet avec subtilité, bousculant la rage de la chirurgienne en l’approchant avec tendresse. Eli est le genre de patient qui ne peut que laisser son empreinte, parvenant à toucher avec le peu de temps qui lui est imparti. Et aidant April à voir plus clair dans ce qu’elle traverse.

Pour Meredith, il est surtout question de continuer à explorer l’après-Derek. Riggs aida à la reconstruction, mais il n’était finalement qu’une phase. Le Dr Nick Marsh (Scott Speedman) ouvre des possibilités, comprendre le fait que Meredith — et par extension le téléspectateur — peut commencer à l’imaginer avec un autre homme que Derek. Le fait que cela est tout simplement possible. Les deux acteurs possèdent une alchimie qui solidifie le sujet. Même si l’écriture est un peu forcée par moment, ils fonctionnent bien ensemble au point de se dire que cela pourrait marcher sur la durée pour Meredith.

Là où la vie privée de Meredith fut analysée sous tous les angles possibles, celle d’Owen s’est déroulée sans que les scénaristes de Grey’s Anatomy ne prennent le temps de se pencher sur son comportement. Après avoir redonné au personnage un peu de prestance en début de saison grâce au retour de sa sœur, Hunt reprend les devants pour être mis au pied du mur de ses échecs sentimentaux. Kim Raver dans la peau du docteur Teddy Altman est de retour pour prendre une décision logique, une qui la protège finalement des choix assez erratiques d’Owen sur un plan émotionnel.

L’épisode se construit sur la notion que tout peut changer en 24 heures (1 440 minutes ou 86 4000 secondes). C’est bel et bien le cas, mais nous arrivons néanmoins à ce changement à l’aide de développements sur la durée qui donnent à chaque histoire un véritable poids émotionnel. Cet épisode de Grey’s Anatomy se révèle ainsi plus que maitrisé, jonglant entre scènes légères, moments tendres et émotionnellement plus éprouvants.