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Séries Grey’s Anatomy : La bataille de l’esprit (14.22)

Grey’s Anatomy : La bataille de l’esprit (14.22)

greys anatomy saison 14 episode 22 - Grey’s Anatomy : La bataille de l’esprit (14.22)

Cette saison 14 de Grey’s Anatomy s’approche de sa conclusion, et par conséquent, des départs de deux de ses chirurgiennes. Les scénaristes tournent leur attention vers Arizona pour commencer à donner forme à ce qui va la pousser à quitter Seattle.

Rien d’étonnant alors à les voir utiliser sa fille Sophia qui est une sorte d’accessoire scénaristique au service de sa mère depuis qu’elle est revenue vivre avec elle. S’il est regrettable que l’enfant ne semble pas exister par elle-même, elle soulève néanmoins des problèmes qui mettent en avant la nature d’Arizona, une femme prévenante qui ne peut supporter de voir sa fille malheureuse.

L’équipe créative décide donc de s’intéresser à la place de la figure maternelle au sein de cet épisode de Grey’s Anatomy, en y mélangeant les éléments de santé psychologique. Meredith reste l’illustration la plus probante dans la série, marchant à la fois dans les pas de sa mère tout en traçant sa propre voie. Elle n’aura eu de cesse de se confronter aux défauts et qualités de la femme qui l’a élevé, entre gestion de la maladie et de l’héritage d’Ellis. C’est aujourd’hui partie intégrante de l’ADN de la série, et Meredith se construit et s’affirme toujours plus à travers cette problématique. Elle le fait de nouveau ici, avec le talent qu’on lui connait.

Cet épisode de Grey’s Anatomy se montre dans tous les cas réaliste sur ce que cela demande d’affronter ses démons, de réussir à les combattre au jour le jour et de ne pas se laisser détruire par ces derniers. L’épisode trouve ainsi son poids émotionnel dans ces instants souvent courts où les personnages se confrontent ou exposent cette réalité.

Le sujet prend particulièrement forme à travers la mère d’Alex, qui a pris la route pour la retrouver suite à la découverte qu’elle n’encaissait plus ses chèques. Le chirurgien doit dès lors faire face à une réalité qu’il ne concevait pas et qui le force à la fois à contempler son passé, mais aussi le présent de sa mère et ce qu’il a fallu pour en arriver là pour eux.

La patiente d’Arizona qui a une peur irrépressible de l’opération permet de montrer que ce qui est bénin pour une personne peut être terrifiant pour une autre. Le tout est abordé avec attention, en mettant bien en avant l’irrationnel de l’esprit et la difficulté de le contrôler bien que l’on sache inexorablement l’issue de cette intrigue.

La fonction parentale n’a pas à être biologique, ce que nous rappelle Amelia qui, en décidant d’aider Betty à se soigner de son addiction, remplit à sa manière ce rôle. Elle est alors une figure adulte qui cherche à aider, à réparer des erreurs commises par d’autres, à emprunter le chemin de la guérison et à y rester.

Si les intrigues semblent éparpillées au point de départ, cet épisode de Grey’s Anatomy les connecte à travers la thématique de la maladie psychologique et de la figure maternelle pour traiter le sujet avec la maturité dont elle est capable pour donner corps à des situations qui ne sont pas faciles et qui touchent.  Le tout nous menant toujours un peu plus vers le départ inexorable d’Arizona, un qui nous entraine au moins dans une direction logique et en accord avec le personnage.

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