Joyeux Halloween ! Meredith Grey est en prison, mais s’apprête à en sortir pour aller demander des bonbons en costume avec ses enfants, si les papiers de sa libération arrivent à temps.
Cette saison 16 de Grey’s Anatomy se poursuit, montrant tous les signes que la situation de Meredith Grey devrait trouver une conclusion à la fin de sa première partie (ou pour servir de cliffhanger avant la pause, au choix). Comme tout ce qui touche la chirurgienne en ce début de saison, les scénaristes survolent sa condition et n’exploitent pas les environnements dans lesquels elle doit évoluer et qui sont censés être loin de sa zone de confort. Malgré ce fait, Mer semble à sa place à peu près partout. Dans le cas présent, cela avait surtout pour vocation de pousser Meredith à jeter un regard différent sur sa situation par rapport à une autre mère de famille et les avantages qu’elle possède.
On peut y voir une sorte de thématique de cette saison 16 avec Pac-North qui aide à mettre en perspective le fait que le Grey Sloan Memorial Hospital est un hôpital qui ne manque pas de moyens et de personnel pour s’occuper de ses patients. À l’opposé, Pac-North est présentée comme une sorte de « maison de l’horreur ». L’équipe créative n’exploite pas proprement le concept malgré le fait que l’épisode prenne place le soir d’Halloween.
Il est en vérité surtout question de signifier les nombreux dysfonctionnements de l’établissement, et à quel point le chaos peut rapidement prendre le dessus au point de freiner le véritable travail. Alex a donc pour mission de transformer cet endroit en un hôpital légitime. Malgré la tendance des scénaristes à prendre trop de raccourcis, cela permet sans aucun doute d’offrir à Karev des responsabilités différentes qu’il n’aurait pu avoir dans son ancien poste. Par contre, les scénaristes de Grey’s Anatomy doivent faire un effort pour crédibiliser les difficultés de cet hôpital. Avoir également des chirurgiens du Grey Sloan de passage qui regardent des documents médicaux et agissent comme s’ils travaillaient là quand ce n’est pas le cas est problématique sur un plan éthique.
Halloween est surtout un repère temporel et une occasion d’avoir des personnages en costumes pour l’équipe créative plus qu’une opportunité d’explorer des thématiques horrifiques (sous un angle comique ou non). Certains bons mots sont placés, mais le trait est trop forcé pour prendre alors que l’on jongle avec des sujets qui n’ont rien à voir avec la fête folklorique.
C’est ainsi qu’en parallèle, Bailey, sous l’effet des hormones, cherche à ne pas pleurer et va surtout avoir la possibilité de voir Koracick sous un nouvel angle lorsque ce dernier finit par révéler pourquoi il n’aime pas Halloween. Après le travail de sabotage pour le rendre désagréable en ce début de saison 16, nous sommes à l’évidence entrés dans une nouvelle phase pour le personnage auprès de ceux qui ne l’aiment pas.
Cet épisode de Grey’s Anatomy continue le développement de la relation entre Amelia et Link, cette fois-ci en nous introduisant les parents de ce dernier. Leur couple est sans aucun doute la grande réussite de ce début de saison, et aucun signe de faiblesse en vue. Que ce soit l’impact des parents sur la vie de Link, sa difficulté à gérer leur comportement et l’œil aiguisé d’Amelia pour résumer les problèmes de famille, le duo fonctionne parfaitement et les liens ne cessent d’être solidifiés de manière intelligente.
Au final, cet épisode de Grey’s Anatomy nous délivre des enjeux médicaux réduits au minimum, et les problèmes d’Alex à Pac-North ne peuvent prendre de l’ampleur dans de telles conditions malgré le potentiel. Quelques moments plus sentimentaux viennent se glisser pour nous faire passer le cap Halloween sans effusion de sang, au profit d’une ambiance légère.