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Séries Grey’s Anatomy Saison 17 : à l’heure de la COVID-19

Grey’s Anatomy Saison 17 : à l’heure de la COVID-19

Greys Anatomy Saison 17 Meredith - Grey’s Anatomy Saison 17 : à l’heure de la COVID-19

Attention, cet article contient quelques spoilers sur le début de saison 17 de Grey’s Anatomy !

Après une saison 16 laborieuse, enchaînant les mauvaises storylines et autres twists des plus maladroits, Grey’s Anatomy est revenue sur les écrans américains il y a quelques semaines de cela pour une nouvelle salve d’épisodes. Comme beaucoup de séries, le drame médical le plus long de l’histoire du petit écran a fait de la pandémie mondiale que l’on traverse le cœur même de ces nouveaux épisodes. Un choix logique, mais périlleux qui force à se demander, est-ce que c’est réussi ?

Cette saison 17 s’ouvre sur le retour de Richard Webber — après s’être remis de son opération, au sein du Grey Sloan Memorial Hospital. Ceci permet astucieusement de faire du personnage le reflet du spectateur qui va découvrir les nombreux bouleversements qu’occasionne la COVID-19. Des parkings aménagés en salle d’attente géante aux parties entières de l’hôpital consacrées aux malades de l’épidémie jusqu’aux nouveaux protocoles dictant les règles de conduite, c’est un lieu sens dessus dessous que l’on retrouve.

Au travers de cela, Grey’s Anatomy tient à évoquer les conséquences directes et indirectes de cette crise sanitaire. En circulant dans les couloirs de cet hôpital, les scénaristes observent le changement brutal de nos docteurs. Il n’est plus question ici de sauver des vies, mais de limiter les morts. Dès lors, il y a une frustration qui nait chez les personnages, celle bien réelle d’être tout simplement dépassé par les évènements. Ceci ajoute à la série un sentiment d’urgence et l’éloigne ainsi des sentiers du soap dans laquelle elle s’est parfois perdue la saison précédente.

Les scénaristes tiennent à montrer que la maladie est partout dans les 6 premiers épisodes de cette nouvelle saison, les cas hors-COVID sont assez rares. Surtout, on expose les risques que prennent les médecins, notamment avec Tom Koracick et Meredith Grey — sur laquelle on reviendra plus tard, mais également avec la mère de Bailey qui offre l’un des épisodes les plus émouvants de ce début de saison.

De l’importance de la distanciation aux masques, de cette recrudescence du racisme envers les communautés asiatiques à la difficulté d’entretenir des liens sociaux, le show propose une cartographie assez complète de l’impact du virus sur leurs vies. Alors forcément, en embrassant la réalité, la fiction se rapproche de son spectateur, et parfois, donne même à l’ensemble une sensation anxiogène.

Pour contrebalancer cela, Grey’s Anatomy tient à continuer à livrer des intrigues dans le prolongement de ces précédentes saisons. C’est ici que l’on retrouve les conséquences de l’infidélité de Teddy dans sa relation avec Owen ou les premiers pas de parents d’Amelia et Link. Si cette dernière apporte ce qu’il faut d’oxygène en cultivant des storylines souvent légères et permettant d’offrir à Amelia un peu de bonheur, tout ce qui entoure Teddy et Owen est tout simplement inintéressant. Ceci est dû en partie au fond qu’on n’a plus de réelle envie de suivre ces personnages épuisés, lessivés, vidés, mais aussi, car les scénaristes ne parviennent jamais à dégager quelque chose de cette relation.

Il est temps maintenant d’évoquer un morceau non négligeable de ces nouveaux épisodes : Meredith Grey. En effet, notre héroïne est atteinte par le virus après avoir tant donné de sa personne. Une situation qui va la plonger dans un état de semi-conscience, la faisant se retrouver sur une plage où l’attend Derek Shepherd. Oui, Patrick Dempsey a fait, de manière totalement surprenante, son retour dans la série 5 ans après son départ. Il n’est pas le seul, puisque T.R Knight, mythique George O’Malley, a également fait une apparition plus de 10 ans après la mort du personnage.

Évidemment, les scénaristes tiennent au travers de ces retours à titiller la nostalgie des spectateurs. Il serait faux d’affirmer que cela ne marche pas, car c’est bel et bien une petite émotion qui nous attrape quand on voit ces visages. Néanmoins, il est pour le moment difficile de savoir s’il y a derrière cela autre chose qu’un twist scénaristique afin de créer un peu de buzz. Si le retour de T. R Knight donne lieu à quelques scènes touchantes où Meredith et George viennent en quelque chose se donner les adieux qu’ils n’ont jamais eus, celui de Derek est pour l’instant décevant. Tout juste a-t-on eu le droit à 3 lignes de dialogues, la fin de cette première partie de saison laisse supposer que Patrick Dempsey reviendra encore une fois, l’occasion, on peut l’espérer, de justifier ce retour.

Ainsi, ces premiers épisodes de cette saison 17 de Grey’s Anatomy ne sont pas une déception, sans pour autant retrouver les sommets de la série. Si elle se fait sociale, impactante et émouvante quand elle s’attarde sur la pandémie, dès qu’elle s’en éloigne, elle renoue avec la médiocrité de sa précédente saison. Autrement dit, c’est un équilibre précoce qui semble le mieux définir cette première salve d’épisodes, il faut maintenant attendre son retour le 4 mars prochain sur ABC pour préciser, affiner ou changer cet avis.

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