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Séries Grey's Anatomy Grey’s Anatomy: la force très tranquille (saison 8)

Grey’s Anatomy: la force très tranquille (saison 8)

greys 803 - Grey’s Anatomy: la force très tranquille (saison 8)

Alors que Meredith tente de se rattraper auprès de Derek et de l’hôpital, le couple se voit enlever la garde de Zola. Le mariage de Cristina et Owen bat de l’aile. De son côté, April, avec le soutien de Jackson, doit s’imposer comme nouvelle chef des résidents, tandis que Lexie fait le point sur ses sentiments envers Mark. Les résidents se préparent pour leur examen final qui se déroule à San Francisco…

La vie au Seattle Grace Mercy West Hospital n’est cette année encore pas de tout repos. Pourtant, malgré 24 épisodes bien remplis, la saison laisse une impression de stagnation possiblement due à l’arrivée d’une nouvelle série (Scandal) dans l’écurie Shonda Rhimes. Gérer trois shows en même temps (n’oublions pas Private Practice), même en déléguant, peut être à l’origine de la baisse de régime des équipes de la créatrice qui est restée sur tous les fronts jusqu’au final dont elle signe le scénario.

Heureusement, le travail a été assez joliment fait en 8 saisons pour que Grey’s Anatomy atteigne une vitesse de croisière qui lui permet de délivrer une trame narrative qui, à défaut d’être passionnante, se suit avec plaisir, et fait évoluer pratiquement tous ses personnages. Cette année, l’accent est avant tout mis sur les deux couples phares, Meredith/Derek et Owen/Cristina. Teddy a aussi droit à un arc narratif très important avec la perte d’Henry qui donne lieu à de très belles scènes ; un coup de projecteur est fait sur April et ses difficultés à se faire respecter par ses amis et collègues alors qu’un drôle de duo à la limite du couple gay se forme entre Mark et Avery. Les parents pauvres sont dans une moindre mesure Alex, Richard, Miranda et surtout, Arizona et Callie.

En dehors de l’habituel cross-over avec Private Practice qui échoue cette année encore dans les mains expertes de Caterina Scorsone, trois épisodes originaux viennent bouleverser la routine de la série. L’épisode If/Then (8.13) propose avec plus ou moins de réussite un univers alternatif sur la base du « Et si… » . Nous découvrons ainsi une Meredith habillée en rose, sous la coupe de sa mère bien vivante, Callie et Owen mariés, alors que Derek et Addison sont toujours ensemble. On s’amuse des aventures de nos héros, mais au final il n’y a pas de véritable impact sur la saison.

En revanche, Moment of Truth (8.21) et Let the Bad Times Roll (8.22) délocalisent une partie de l’intrigue à San Francisco et suivent les résidents lors de l’examen oral qui déterminera leur futur (et celui de la série) ; les deux épisodes se révèlent passionnants, bousculent l’ordre établi et la dynamique des relations. Cela permet aussi de se pencher de façon plus personnelle sur ceux rester à Seattle : Callie et Arizona accueillent un ami de la seconde ; Derek et Lexie transcendent leur statut de mentor et d’élève ; Teddy et Owen réapprennent à s’apprécier.

Au chapitre des déceptions, et outre l’aspect un peu sclérosé de la saison, il y a ce final qui ne convint pas malgré une émotion palpable et cette très discutable décision de finir sur un cliffhanger. Après 8 saisons, Grey’s Anatomy n’avait nul besoin de ce grossier artifice pour conserver l’attention. Voilà qui traduit de la part de l’équipe créative une certaine fébrilité. C’est un peu comme s’ils avaient eu conscience des faiblesses de l’année et d’un besoin de garder l’intérêt du téléspectateur.

Alors que deux autres grandes séries (House et Desperate Housewives) ont définitivement clôt le chapitre, la série de Shonda Rhimes maintient son cap et s’enferme dans son rythme de croisière. Rien de grave cependant pour peu que cela ne dure pas.