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Hand of God : Ron Perlman parle à Dieu (pilote)

Hand of God - Hand of God : Ron Perlman parle à Dieu (pilote)

Après avoir disparu pendant 3 jours, le juge Pernell Harris refait surface et apparait être déboussolé. Il rend visite à son fils dans le coma que Dieu utilise pour lui transmettre un message. Il devient alors de plus en plus erratique, cherchant à tenir une promesse.

Pilote Amazon scénarisé par Ben Watkins (Burn Notice) et réalisé par Marc Forster (World War Z), Hand of God nous propose de plonger dans un monde corrompu où Dieu se retrouve soudainement introduit.

L’idée est que le juge Pernell Harris – interprété par Ron Perlman – devient brusquement religieux et décide de suivre les instructions délivrées par Dieu via son fils dans le coma. Tout ceci parait au premier abord être avant tout le fruit d’un traumatisme psychologique et si on nous avait révélé que le juge avait une tumeur au cerveau, cela n’aurait pas été surprenant.

Ce n’est cependant pas la direction que va prendre ce pilote qui tente de nous dessiner un tableau peu glorieux d’un univers amoral où même le révérend qui baptise le juge est loin d’être honnête. On ne va donc pas nous délivrer des sermons et encore moins de nous livrer une bonne morale. D’ailleurs, malgré le fait que l’on nous parle d’un crime sordide et de ses conséquences tragiques, il n’est pas non plus question de s’intéresser plus profondément à ce sujet.

Au lieu de ça, on nous sert l’histoire d’un homme qui parait être sur le point de perdre totalement la raison, jusqu’à ce que l’on nous suggère qu’il est bien plus dans le vrai qu’on voulait nous le faire croire au début. Cette intrigue vire en tout cas sans tarder au récit de vengeance où la violence est une solution.

Avec un tel angle, l’absence de finesse dans l’écriture du scénario s’impose rapidement comme un obstacle que Ron Perlman se doit de compenser du mieux qu’il peut. Malheureusement, il a beau être investi dans son rôle, il ne peut pas vraiment faire grand-chose pour donner aux détours poussifs pris par l’histoire plus de subtilité. Sa réussite est de ne pas rendre son personnage antipathique, mais il ne parvient pas non plus à le rendre sympathique.

Il faut dire qu’il est quelque peu difficile de s’immerger pleinement dans ce pilote, car il n’est pas vraiment évident de discerner ce qu’il tente réellement de nous raconter. Dans cet esprit, le twist final aide à préciser les choses, mais c’est presque trop tard pour donner envie d’aller plus loin.

Au bout du compte Hand of God apparait comme étant un de ces dramas qui mise sur les excès de ses personnages pour donner l’impression qu’il y a de la substance dans le propos. Après ce premier épisode, ce n’est pas encore le cas et peu d’éléments suggèrent que cet état de fait évoluera par la suite – en cas de commande. L’unique véritable atout du show à ce niveau est son casting, Perlman est entouré par Dana Delany, Andre Royo, Garret Dillahunt et Alona Tal, ce qui compose au moins une belle affiche. Cela dit, il est difficile de ne pas penser qu’ils méritent tous d’être mieux lotis. Il serait donc probablement préférable que la série ne dépasse pas le stade de ce pilote.