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Séries Hannibal Hannibal : This Is Not My Design (Sakizuki – 2.02)

Hannibal : This Is Not My Design (Sakizuki – 2.02)

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Hannibal 2x02 - Hannibal : This Is Not My Design (Sakizuki - 2.02)

Le FBI est toujours à la recherche de ce nouveau tueur en série qui choisit ses victimes en fonction de leur couleur de peau. Will apporte son aide, tout comme Hannibal qui en profite pour manipuler tout le monde. Seule sa psychiatre reconnait la menace qu’il représente.

Après avoir fait le point sur la situation dans laquelle Will se trouvait, cette saison 2 montre combien tout cela s’est réellement compliqué. Hannibal joue plus que jamais avec les nuances dans la perception qu’ont les personnages d’eux-mêmes et de Will. C’est d’ailleurs là que Bedelia du Maurier (Gillian Anderson) sort du lot et fait ainsi un retour fracassant.

La psychiatre d’Hannibal est finalement la seule qui arrive à avoir des convictions et à agir en conséquence. Sakizuki nous montre alors à quel point Jack est atteint par le doute suite à tout ce qu’il a poussé Will à faire. Si cela se poursuit dans cette direction, cette seconde saison pourrait s’affirmer comme une étude sur la culpabilité à tous les niveaux. Que ce soit Will, Jack, Beverly, Alana ou encore Bedelia, chacun cherche à évaluer sa propre part de responsabilité. D’une certaine manière, Hannibal parait réellement s’en réjouir.

En tout cas, le cannibale mène la danse et s’amuse probablement plus qu’il ne devrait se le permettre. Il est Will Graham et il aime ça. Sa fascination pour celui qu’il appelle son ami atteint un tout autre niveau maintenant qu’il peut véritablement marcher dans ses chaussures. Forcément, tout ceci est malsain et cet épisode l’illustre d’une façon explicite avec le tueur que l’équipe de Jack pourchasse.

On pouvait penser que cette traque allait s’étendre sur une bonne partie de la saison, mais il devient rapidement clair que la finalité de cette intrigue ne permettait pas un développement sur le long terme. Ainsi, en plus de pousser encore un peu plus loin la fascinante recherche d’esthétique dans l’horreur qui est devenue la perturbante marque de fabrique du show, les scénaristes désiraient surtout donner plus d’espace à Hannibal pour qu’il puisse légitimer sa place dans l’équipe et créer un contraste avec les méthodes de Will. Cette enquête avait donc un but plus démonstratif qu’autre chose et elle permet d’affirmer des dynamiques inédites.

Prendre deux épisodes pour accomplir cela était visiblement nécessaire, mais ce n’était peut-être pas suffisant, car les différents entretiens entre Will et ses visiteurs tendent par moment à s’enchainer de façon presque trop intensive. Tous sont dignes d’intérêt et font progresser l’histoire, mais le montage impose un rythme qui est pour ainsi dire trop élevé par rapport à ce que la série délivre habituellement – ce qui est légèrement déroutant à l’occasion.

Quoi qu’il en soit, avec Sakizuki cette saison 2 est définitivement sur les rails. Voir Will reprendre petit à petit le contrôle sur son existence a quelque chose d’enthousiasmant, car cela ouvre des portes qui laissent entrevoir des possibilités plus qu’intéressantes. Le point fort de l’épisode se trouve néanmoins être toujours au même niveau, au cœur de cette opposition qui caractérise la relation entre Will et Hannibal, et qui est aussi dense et passionnante que possible.