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Séries Hannibal Hannibal – Relevés (1.12)

Hannibal – Relevés (1.12)

Hannibal 01x12 - Hannibal - Relevés (1.12)

Toujours à l’hôpital, Will rend visite à Georgia Madchen qui est retrouvée morte peu de temps après. Will commence à réviser sa théorie du copycat, devenant une menace pour Hannibal qui s’arrange pour que personne ne puisse le croire.

Arrivée à ce stade de la saison, Hannibal se concentre complètement sur son intrigue principale, entrainant Will à la frontière de la folie sous le contrôle minutieux du Dr Lecter. On se lance dans un véritable jeu dans lequel Will finit par être la souris, même s’il croit être le chat.

Étrangement, même si d’une certaine manière on sait où terminera Hannibal, Relevés parvient à surprendre d’un bout à l’autre. Peu importe la destination, plus que jamais dans le cas présent, c’est la route parcourue qui compte et celle-ci est un ambitieux labyrinthe dans lequel Jack, Will, Hannibal et Abigail évoluent sans jamais percevoir qui se trouve devant eux à chaque instant. Les rôles ne cessent de s’alterner entre le chasseur et le chassé.

Sans surprise, du point de vue de Will, on navigue alors entre la plus grande clarté et la confusion totale.  Plus l’épisode avance et plus les repères se brouillent entre ce qu’il fait vraiment et ce qu’il imagine. Ce captivant jeu d’apparences est sublimé par un Hannibal dont le talent pour l’improvisation est simplement remarquable. Il parvient à esquiver des coups qui lui étaient destinés avant même que ceux qui les distribuent ne réalisent que c’était lui qu’ils visaient.

Bien entendu, tout ceci n’est finalement qu’une mise en bouche – si je puis dire – qui nous prépare au final en nous laissant dans le désarroi le plus total. Jusqu’où Hannibal poussera-t-il Will afin de l’empêcher de comprendre qu’il est le tueur qu’il chasse sans pour autant compromettre leur amitié ? Le raisonnement est assez tordu, mais le Dr Lecter a bien montré depuis le début qu’il avait sa façon bien à lui d’appréhender les relations humaines. C’est d’ailleurs celle-ci qui l’aide à choisir ses victimes. Néanmoins, comme on a pu le découvrir récemment, son instinct de survie est probablement ce qu’il y a de plus dangereux pour ceux qui l’entourent et Will pourrait en prendre conscience trop tard.

C’est indéniablement là que Jack Crawford trouve toute sa pertinence. Certes, il n’a pas le talent de Will, mais s’il parvient à assembler dans le bon sens les indices qui font enfin surface, il pourrait sans souci percevoir la vérité. Son problème est qu’il est trop rationnel et Hannibal lui offre toujours les preuves qu’il demande pour avancer. Il ne lui reste que son intuition et s’il décide de l’écouter avant qu’il ne soit trop tard, il pourrait sauver son ami à temps.

Quoi qu’il en soit, Relevés est l’illustration parfaite de la maitrise scénaristique qui a permis d’accompagner l’histoire jusqu’à ce point tout en l’aidant à conserver toute sa force. Difficile de ne pas simplement être happé par l’évolution des multiples intrigues qui convergent dans une même direction. La conclusion est alors toute proche et il parait pourtant presque impossible de deviner comment elle sera exécutée. C’est aussi brillant que frustrant, car l’attente semble à présent interminable.