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Happy Endings – Saison 1

Happy Endings saison 1 - Happy Endings - Saison 1

Alex et Dave sont à l’église pour se marier lorsque la jeune femme s’enfuit avec un autre, laissant le jeune homme en pleine confusion. Lorsqu’Alex refait finalement surface, leurs amis Penny, la célibataire en recherche intensive d’un homme, Max, le gay, Jane, la sœur d’Alex, et Brad, son mari, doivent trouver la bonne attitude à adopter dans le groupe.

Avec son pitch de départ original, Happy Endings offrait un pilote sympathique et s’annonçait surtout comme le retour sur le devant de la scène d’Elisha Cuthbert, la Kim Bauer de 24, celle que les cougars adorent poursuivre en pleine forêt ! D’ailleurs, la série se joue de la situation en offrant un hilarant dialogue en référence à la série de Kiefer Sutherland entre Alex et Penny au détour d’une scène de bar.

Tout cela pour dire qu’Happy Endings – qui profite également du talent de Zachary Knighton de FlashForward et de la Denise pas commode de Scrubs, l’excellente Eliza Coupe –, avait tout de la sitcom à même de concurrencer une certaine comédie des années 90, se déroulant à New York, avec 6 amis dans un appartement ou un café nommé Central Perks ! Oui… mais non !

Après quelques épisodes (la saison en compte 12), le téléspectateur déchante. Non seulement les personnages ne sont pas aussi funs et agréables qu’ils semblaient être mais on finit même par les prendre en grippe. Le « couple » de meilleurs amis composé de Max (qui est gay) et de Penny la marrante donne vite dans le pathétique. Alors qu’il est sans travail et vit dans un appartement limite insalubre (Dave est obligé d’aller prendre sa douche chez Alex pour échapper à une salle de bain craignos), elle multiplie les rencontres poussives et se met sciemment dans des situations plus qu’inconfortables pour dégoter un homme qu’elle n’apprécie même pas. Faussement juive, faussement fiancée, comprenant l’italien uniquement quand elle est saoule, Penny devient vite le personnage que l’on a furieusement envie de frapper.

Il est d’autant plus dommageable qu’une grande partie des intrigues tournent autour d’eux. Du coup, le reste des personnages finit un peu sur le carreau à l’image d’Alex, pourtant joliment campé par Cuthbert et Brad, le quota black de la série qui n’a malheureusement aucune profondeur. Un peu plus mis en avant, Jane et Dave demeurent dans la caricature, la première donnant dans le psychorigide et l’obsessionnel alors que le second est l’éternel rêveur qui ne se trouve pas.

Et pour ne rien arranger, la chaîne n’a rien trouvé de plus intelligent que de diffuser les épisodes dans le désordre ! Alex et Dave se remettent donc très rapidement de la rupture… pour recreuser la question dans les épisodes 10 et 11 qui ne sont clairement pas à leur place en fin de saison.

Création de David Caspe dont c’est la première série, Happy Endings s’est vue renouvelée pour une seconde saison. Reste à espérer que l’équipe scénaristique va tirer des leçons de ses erreurs et remonter la cote de ses personnages et de ses intrigues.