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Happyland : La princesse MTV cherche son prince (Pilote)

Happyland pilote - Happyland : La princesse MTV cherche son prince (Pilote)

Travaillant depuis toujours au parc Happyland, Lucy tente de se trouver un job d’été différent afin de vivre une expérience dans le monde réel. Une rencontre inattendue va cependant bouleverser ses plans.

Bienvenue à Happyland, l’un des plus populaires parcs à thème d’Amérique où Ricky Raccoon et son chapeau de cowboy divertit les plus jeunes auprès de princes et princesses. C’est également le lieu pas si merveilleux que ça où se déroule la nouvelle série MTV décrite comme un teen drama soapesque.

L’histoire n’est pas celle du parc, mais celle de l’une de ses employées, Lucy Velez. Fille unique d’une mère irresponsable qui incarne justement la princesse d’Happyland depuis plus de 15 ans, Lucy rêve d’un monde moins superficiel. Elle a envie de connaitre la vraie vie et donc s’en aller le plus loin possible de ce lieu qui caractérise tout ce qu’elle ne désire pas devenir.

C’est en tout cas l’idée de départ, car un jeune homme attractif est ajouté au mélange avec un mauvais timing et une révélation se voulant choquante, ce qui force notre héroïne à endosser à son tour le costume de la princesse en titre et, forcément, à changer ses plans. Pour en arriver à ce niveau, il faut réussir à digérer le manque désolant d’imagination qui a donné naissance à une suite d’évènements téléphonés garnis de dialogues à la lourdeur effarante.

Il y a de cela quelques saisons, MTV se cherchait un style et a fini par le trouver, malheureusement. Depuis, la chaine semble décliner encore et toujours la même série. L’originalité de chaque show se situe dans le twist qui doit compliquer la vie de l’héroïne. Pour le reste, on nous propose la même réalisation sans personnalité, la même musique indigeste et des acteurs interchangeables.

Dans le cas de Happyland, il ne faut donc pas espérer une plongée sans concession dans les coulisses d’un parc d’attractions. Cela ferait une série probablement intéressante, mais Ben Epstein – le créateur et scénariste — avait simplement besoin d’un décor pour véhiculer des clichés facilement identifiables qu’il pouvait utiliser pour nous délivrer quelques parallèles mal dégrossis.

Au bout du compte, l’intérêt de son histoire ne se situe pas dans une quelconque différence de classe sociale, malgré le fait que l’on nous répète souvent que Lucy est pauvre, ni dans l’aspect factice du rêve vendu par le parc, bien que cela serve d’argument pour justifier les motivations de Lucy. Non, l’intérêt réside dans son twist, puisque celui-ci complique une romance naissante et que, en fin de compte, c’est à ce niveau que les enjeux de l’intrigue se reposeront.

Ce pilote de Happyland annonce donc la couleur. Tout ce qui aurait pu imposer une forme de différence est sacrifié pour permettre au show de ressembler au maximum aux autres séries MTV. Peut-être que certains éléments secondaires parviendront à s’affirmer par la suite, mais il ne faudrait pas trop espérer. Il est cependant probable qu’en tant que teen drama soapesque, il n’y ait pas de quoi être déçu, même s’il y en a déjà suffisamment des comme ça sur cette chaine.