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Séries Helix : La série d’horreur qui n’a jamais été à la hauteur de ses inspirations

Helix : La série d’horreur qui n’a jamais été à la hauteur de ses inspirations

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Helix Saison 1 - Helix : La série d'horreur qui n'a jamais été à la hauteur de ses inspirations

mr not happy - Helix : La série d'horreur qui n'a jamais été à la hauteur de ses inspirationsIl y a des séries qui nous attirent plus que d’autres. Il y a des séries qui nous déçoivent plus que d’autres. Chez Critictoo, nous avons décidé pendant quelques semaines de parler de ce qui fait mal : ces créations qu’on était prêts à aimer, mais qui sont passées à côté de leur sujet ou qui n’ont pas su remplir le contrat.

Début 2014, SyFy lança Helix, une série qui se présentait basiquement comme étant du même genre que The Thingir?t=critictoo 21&l=as2&o=8&a=B001DD0I82 - Helix : La série d'horreur qui n'a jamais été à la hauteur de ses inspirations de John Carpenter. Développée par Cameron Porsandeh, l’histoire ne prendra cependant pas cette direction. Probablement inspirée par le succès de The Walking Dead, le show nous servira le virus dans la station arctique, mais y ajoute donc des espèces de zombies. Par dessus tout cela, il y a un trop grosse dose de mystère qui avait pour but de faire tenir l’ensemble debout.

Tout débute avec une équipe du CDC menée par le Dr Alan Farragut (Billy Campbell) qui sort légèrement de sa juridiction pour assister un centre de recherche biomédicale installé dans l’Arctique dirigée par le Dr Hiroshi Hatake (Hiroyuki Sanada). Une fois sur place, il se trouve face à quelque chose d’inédit, un virus qui semble avoir sa propre intelligence et qui transforme son hôte en un monstre virulent.

Découvrir un antidote requiert des informations précises et cela nous entrainera au cœur d’un mystère qui parait lui-même être emballé dans plusieurs autres couches d’énigmes en tous genres. Oublions, l’approche horrifique de base, même si on ne peut pas dire que Helix n’a pas tout ce qu’il faut pour alimenter cet angle au départ. Plus on avance et plus une incessante suite de non-dits devient irritante. Ce n’est pas qu’il ne se passe rien, car les morts se suivent et les intrigues s’étoffent. Malgré ça, la première moitié de la saison 1 avancera à l’aveugle. Entre les secrets des uns, le double jeu des autres et les victimes qui s’accumulent, cette opération de sauvetage s’enfonce sans tarder dans un brouillard trop épais qui ne parait pas pouvoir offrir une route de sortie satisfaisante.

Il faut alors un peu de persévérance pour arriver au stade où cette première saison d’Helix se met à dévoiler ses véritables ambitions. Cela dit, même une fois que l’on a une vision globale de toute l’intrigue, comprendre pourquoi la route empruntée fut si mal dégrossie au départ n’apparait pas comme une évidence. La série a simplement gaspillé trop d’opportunités et n’a pas su prouver sa pertinence.

Rien ne donnait spécialement envie de poursuivre. La fin de la saison 1 n’avait pas vraiment sauvé les meubles et ce qu’elle annonçait pour la suite était vague. En dépit de cela, SyFy la ramena et elle semblait prendre un nouveau départ. Le second essai paraissait alors intéressant, car on changeait de décors pour ce qui s’annonçait comme un semi-reboot flirtant avec The Wicker Man.

On échange la neige pour le soleil sur une île isolée. Les attentes ne sont plus les mêmes et le scénario apparait être un peu plus ambitieux. Ayant visiblement appris de leurs erreurs, l’équipe de Helix se met à bouger ses pions et lance une réaction en chaine qui permettra à la saison 2 d’avancer en continu une fois la mise en place terminée. Bien entendu, la série continue à livrer des twists qui semblent sortir de nulle part, jouant la surenchère parfois sans raison et reliant certains éléments de manière trop superficielle pour que la cohésion de l’intrigue n’en soit pas affectée.

De loin, tout cela continue à ressembler à du grand n’importe quoi qui n’a délibérément pas de sens. De près, on nous offre une étude excentrique de la notion de famille par dessus un commentaire sur les dérives de la science. Les conflits entre les personnages finissent à être le carburant qui fait véritablement avancer cette histoire et qui lui donne un sens, mais ce sont les rebondissements et les révélations qui entretiennent ce qui en est venu à définir l’identité du show.

Helix mise sur une forme de divertissement qui ne demande pas de réfléchir ou de la prendre trop au sérieux. C’est ce qui la sauve, mais ce n’est jamais suffisant pour compenser la déception qu’elle a été dès le départ. Elle s’est embourbée dans ses mystères qui étaient non seulement déroutants, mais qui ont également entretenu trop longtemps une confusion qui ne se dissipa jamais totalement.

Quand elle se termine, son potentiel de départ a été complètement oublié et, si elle se laisse malgré tout suivre sans déplaisir à partir du moment où on sait ce que l’on peut en attendre, elle reste anecdotique, loin du show horrifique qu’elle aurait pu être et loin du thriller conspirationniste qu’elle a essayé de devenir sans jamais réellement y parvenir.

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