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Hell on Wheels : à la conquête du chemin de fer (Saison 1)

Hell on Wheels Saison 1 - Hell on Wheels : à la conquête du chemin de fer (Saison 1)

Ancien soldat confédéré, Cullen Bohannon voyage à la recherche des hommes qui sont responsables de la mort de sa famille. Sa chasse l’entraine à Hell on Wheels, un village itinérant qui suit la construction de la ligne de chemin de fer dirigée par Thomas « Doc » Durant, un ambitieux homme d’affaire qui veut changer la face de son pays.

Tony et Joe Gayton ont créé Hell on Wheels, le premier western d’AMC, une série qui prend place en 1865, au lendemain de la guerre civile.

C’est une histoire de vengeance, pour commencer, mais c’est surtout la chronique de la construction d’une ligne de chemin de fer, la première transcontinentale qui doit symboliser un nouveau départ pour les États-Unis. Cela dit, tout ceci ne sera pas ce qui transparaitra le plus dans cette première saison de Hell on Whells.

En fait, tout débute par Cullen Bohannon qui tue ceux qu’ils traquent depuis qu’il a retrouvé sa famille morte. On peut donc légitimement penser que cette intrigue sera au cœur de l’histoire de la série. La mascarade sera entretenue au-delà du pilote, mais après quelques épisodes, il devient évident que Bohannon n’est pas vraiment le personnage principal du show, et ce, malgré le fait que tout ait été fait pour que ce soit le cas. Les scénaristes n’avaient clairement pas tant de choses que ça à dire à son sujet et le relégueront au second plan régulièrement, trouvant tout de même des excuses modérément convaincantes pour justifier sa présence là où les évènements importants se déroulent. C’est maigre, mais ça permet de le maintenir en tant que figure proéminente de la série.

À côté de lui, il y a Thomas « Doc » Durant, l’homme derrière la ligne de chemin de fer. Il est d’abord présenté comme étant prêt à tout et plus ou moins qualifiable de mauvais – si on veut résumer. Étonnement, il n’est pas vraiment un pourri, et c’est juste un rêveur qui tente avant tout de réaliser ce en quoi il croit le plus.

Durant et Bohannon nous guident maladroitement là où le train va. La route est pleine d’embuches, pourrait-on presque dire, mais il serait plus honnête de les décrire comme des artifices modérément efficaces. Les scénaristes paraissent par moment plus intéressés par aborder tous les sujets qui trainent sauf la vengeance de Bohannon et des rails qui ne se posent pas vraiment. En 10 épisodes, les digressions sont nombreuses et, souvent, on tente plus de nous parler de la conjoncture de l’époque que des personnages. Résultat, rares sont les protagonistes qui seront véritablement étoffés.

Parmi les chanceux, il y a Lily Bell, la veuve du géomètre employé par Durant, qui hérite de l’évolution la plus tangible. Les autres resteront limités aux fines lignes directrices qui leur sont attribuées au départ. À cela, ajoutons que peu réussissent à réellement se lier, ce qui n’aide pas à les rendre attachant ou à leur offrir une mise en avant conséquente dans les différentes intrigues qui s’entremêlent maladroitement.

Concrètement, Hell On Wheels se laisse suivre, mais ses constantes digressions et son inconsistance font qu’elle n’est pas très captivante. Cela n’est pas compensé par l’écriture des protagonistes qui n’est pas vraiment inspirée ou même par le jeu de certains acteurs qui manque de consistance. L’ensemble n’est pas dénué d’intérêt, car certains sujets abordés ont une sensibilité historique pertinente, mais là encore le traitement qui leur est accordé est trop succinct. Au final, cette première saison semble avoir été gérée de façon plutôt aléatoire et finit par être relativement anecdotique.

Article originellement publié le 7 février 2012.