De retour dans le présent, Noah retrouve Tommy et lui explique ce qu’il doit savoir. Luke emmène Malina à son frère, mais Joanne les a devancés. Carlos et Dearing arrivent au manoir où sont détenus les Evos.
Après le double épisode dans le passé qui s’est chargé de mettre Heroes Reborn en position pour délivrer le minimum qu’on pouvait en attendre, le retour dans le présent manque quelque peu d’énergie. Bien entendu, ce n’est pas réellement une surprise, puisqu’il faut bien étirer l’histoire de façon à ce qu’elle ne se termine pas avant le treizième épisode.
Quoi qu’il en soit, même si on retrouve le type de dispersions qui ne fit pas des miracles jusqu’ici, quelques bonnes choses ressortent de ce Sundae, Bloody Sunday – un titre qui est quelque peu de mauvais goût, mais passons. La principale est Matt Parkman. Après son retour sans intérêt et réellement décevant dans le précédent épisode, Greg Grunberg se rattrape ici largement en se montrant charismatique et dangereux. Deux qualificatifs qui n’ont aucun rapport avec le Matt que Heroes nous a présenté pendant 4 saisons. Il s’agit clairement d’un autre personnage et cette réinvention est assez réussie ici. On peut toutefois se demander s’il n’aurait pas été pertinent d’introduire un nouvel evo à sa place pour plus de cohérence – un mot qui ne rime pas avec Heroes.
Dans un registre différent, les scénaristes n’ont toujours pas fourni à Zachary Levi quoi que ce soit pour qu’il puisse s’imposer réellement. Ce gaspillage devient ridicule, car sa storyline avait du potentiel au point de départ, mais elle a été noyée dans une dose de moralité incertaine et de guimauve de laquelle l’acteur parvient à peine à s’extirper occasionnellement. Maintenant que Luke s’est éloigné de sa femme, il erre incertain avant de la retrouver. En cours de route, il profite d’une coïncidence tellement pratique que l’on nous vend l’idée que cela serait le destin, au lieu d’avouer que c’est juste de la paresse.
En tout cas, les retrouvailles de Luke avec Joanne ont comme unique intérêt d’être une excuse qui fonctionne modérément pour créer du suspense. La trahison de Quentin ne fait pas vraiment mieux. Elle a été annoncée précédemment et est mise en place ici avec un manque notable de subtilité, l’acteur adoptant soudainement une attitude qui doit montrer qu’il est passé du côté obscur. Sa performance frôle le ridicule et son rôle dans l’histoire permet de prendre un raccourci prévisible.
Au milieu de tout cela, l’intrigue de Carlos progresse. Si on pouvait commencer à s’en douter, il est difficile de ne pas réaliser à ce stade que le personnage a été introduit pour jouer un rôle à la fin de la saison. Le souci est que rien de réellement intéressant ne lui est arrivé. Son aventure fut jusqu’à présent trop déconnectée du reste et ponctuée de retournements de situation téléphonés. Espérons que sa participation finira par réellement servir à quelque chose d’utile.
Sundae, Bloody Sunday renoue donc avec les problèmes qui ont entaché Heroes Reborn jusque-là, mais parvient tout de même à s’appuyer sur ce qui a été entamé dans les précédents épisodes pour ne pas complètement s’égarer. Puisque la série entre en pause dans une semaine (les 3 derniers épisodes sont annoncés pour janvier), il est probable que cette baisse de régime ne soit que temporaire et que la suite reconnectera avec ce qui était constructif durant le voyage dans le passé.