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Heroes Saison 4 : Redemption

HEroes Saison 4 - Heroes Saison 4 : Redemption

Le mystérieux Samuel dirige une fête foraine un peu particulière, car elle regroupe des gens possédant des pouvoirs. Il va tenter de recruter le plus de monde possible pour atteindre son but.

Volume 5 : Redemption

Après un Volume 4 qui avait légèrement remonté le niveau, mais qui n’avait pas su tenir sur la distance, ce 5ème montre dès le départ une nouvelle orientation pour la série — comme à chaque fois. Le tout s’étendant sur 19 épisodes.

Nous voilà alors avec des personnages menés par une idée : la rédemption. Cette façon de thématiser n’a jamais été faite avec beaucoup de finesse dans Heroes, il n’est donc pas surprenant de comprendre qu’il n’y a qu’une seule et unique chose qui motive tout le monde, ou presque. Il y a en effet un nouveau joueur majeur, le dénommé Samuel, et il ne suit pas la mouvance générale.

C’est Robert Knepper qui endosse le rôle de l’étrange forain qui va projeter une ombre de mystère sur une bonne partie de la saison. Ses motivations sont obscures et le resteront malheureusement bien trop longtemps, finissant par perdre leur intérêt. C’est d’ailleurs là la principale source de problèmes de cette saison, car si au départ, suivre Nathan, Matt et Angela tenter de se dépêtrer de Sylar occupe, on a vite fait de s’ennuyer à cause de l’aspect redondant de la storyline. On ne peut alors nous retourner que vers Samuel qui trouve d’autant plus son importance que Claire, Peter, Emma la violoncelliste, Noah, Tracy ou encore Hiro semblent perdus et cherchent une nouvelle direction et, pour certains, la fameuse rédemption.

Donc, si on ne sait pas trop ce que veut réellement Samuel avec toutes les personnes qu’il accueille dans sa « famille », il va suffisamment s’imposer pour fournir une direction à des personnages qui en manquaient cruellement.

Noah désire avoir une vie normale, bien qu’il ne sache rien faire de plus que traquer et capturer des gens qui ont des pouvoirs. Hiro est mourant et voyage dans le temps pour réparer aléatoirement des erreurs. Tracy ne sait pas non plus quoi faire de sa vie. Peter veut sauver le plus de monde possible pour se faire pardonner. Angela attend que l’opportunité se présente pour reprendre son business. Claire veut une vie banale d’étudiante.

Ils ne pourront dès lors pas fournir grand-chose d’intéressant sur le plan narratif, mais ce n’est pas pour cela qu’ils ne vont pas tenter de se bouger, ce qui ne sera pas suffisant. Les storylines s’étirent en longueur, les épisodes passent sans réussir à empêcher que tout parte dans n’importe quelle direction.

Afin d’offrir un peu d’intérêt, la promotion de la série nous rejoue le bon vieux morceau du personnage qui va mourir, mais celui-ci est déjà décédé depuis longtemps et on attend juste que Nathan s’efface pour toujours. Il le fera dans l’indifférence la plus totale et celle-ci devient d’ailleurs contagieuse, touchant les autres intrigues.

Sylar nous refait le coup de la girouette. Méchant, gentil, méchant… Il voit le monde de manière binaire et son refus de percevoir les nuances l’empêche de trouver une route qui pourrait lui convenir. Un problème qu’il partage avec Hiro qui veut tellement faire le bien que; même mourant; il s’y dévoue. Le souci étant qu’il n’est jamais réellement parvenu à le faire sans en payer un prix trop gros. Peter le suit sur cette route, obstiné comme jamais. Il finira quand même par comprendre que le compromis est une solution.

Finalement, c’est peut-être Matt qui apportera le plus d’éléments intéressants dans cette saison. Il veut aussi une vie normale, mais celle-ci est déjà tangible et il va aller loin pour la sauvegarder.

À côté de ça, nous avons des protagonistes comme Tracy, Mohinder, le Haïtien, Angela ou encore Ando qui sont ressortis à l’occasion, se transformant petit à petit en de simples accessoires.

Il nous reste donc Claire qui est omniprésente, devenant presque l’héroïne de cet ensemble show. Elle n’a pas plus à dire que les autres, mais elle doit avoir un petit quelque chose de particulier qui fait qu’elle obsède tout le monde, dont Samuel qui va aller loin pour la recruter.

Bref, si la saison a possédé pendant un certain temps un potentiel palpable qui ne demandait qu’à être exploité, il est clair que la construction narrative est arrivée au bout de tout ça, nous laissant sans réelle direction ou attente. Samuel n’a pas été le méchant qu’il aurait pu être, les anciens n’ont pas vraiment changé, les nouveaux n’ont pas été développés convenablement… Conclusion, cette série aurait réellement bénéficié d’avoir un nouveau showrunner, car Tim Kring n’a visiblement plus rien à raconter. C’est une triste conclusion pour une série qui semblait pourtant avoir tant à dire à ses débuts, mais n’a jamais trouvé l’opportunité de le faire.