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Séries Homeland Homeland – Crossfire (1.09)

Homeland – Crossfire (1.09)

homeland 109 - Homeland - Crossfire (1.09)

Brody se fait agresser dans le parking souterrain d’un supermarché, alors que Carrie tente d’en savoir plus sur les agissements de Walker.

Après le petit twist du précédent épisode, Homeland cherche avec Crossfire à donner à cette scène une légitimité. Pour y parvenir, Brody va devoir encaisser quelques coups et surtout, nous allons découvrir une période de sa captivité.

De là, l’épisode va donc devoir alterner entre aujourd’hui et il y a trois ans, ce qu’il fait convenablement, mais sans pour autant réussir à faire véritablement monter l’intensité. Ne sachant que bien peu de choses sur Nicholas Brody, il faut bien dire que le temps imparti pour justifier certaines de ces décisions se montre trop court pour que l’émotion puisse réellement avoir le temps de s’immiscer.

La série installe en tout cas une relation entre le sergent et Abu Nazir à l’aide d’un enfant, Isa. Brody doit donc initier l’enfant à l’anglais. Au passage, il lui apprend un peu le soccer. Chance pour la série alors d’avoir Damian Lewis comme acteur. Non pas que les soldats américains n’aient pas le droit de pratiquer le football à l’européenne, mais je ne suis pas sûre que les statistiques soient du côté des scénaristes sur ce coup là – il aurait été plus logique que l’enfant sache mieux manier le ballon que Brody.

Notre ancien prisonnier se voit donc rafraichir la mémoire alors qu’il remet en cause ce qu’il est venu faire. La découverte que Walker est encore en vie soulève des questions auxquelles Brody n’aura pas de réponses. L’image en tout cas reposante, mais autoritaire d’Abu Nazir est sans aucun doute affirmée. L’homme possède une certaine aura qui, à ce stade du récit, peut au moins faire accepter qu’il est capable de retourner des soldats américains pour les utiliser à son avantage. Il s’agit alors d’une simple question de perception des évènements et de la vérité pour servir une cause.

Sans aucun doute, le travail effectué sur Walker a dû être différent, notre sniper apparaissant assez froid et déterminé. Alors que le FBI et la CIA le cherchent, il est dans les bois avec sa nouvelle arme à feu, et dès que le pauvre chasseur Dan apparaît, son sort est scellé. Un concours de circonstances qui a le mérite de se montrer assez efficace en étant bien monté. La détermination de Walker est illustrée alors que Dan avait eu l’intelligence d’acheter le journal – mais la mauvaise idée d’aller dans les bois ce jour-là.

Carrie doit quant à elle user de ses talents relationnels pour obtenir des informations. La bévue du FBI dans la mosquée n’est pas oubliée, bien au contraire, elle est un obstacle à l’évolution de l’enquête de la CIA. L’épisode étire malheureusement cette partie en misant sur la frustration assez communicative de Carrie quand elle n’arrive à rien. Il s’agit alors clairement d’une mise en place pour nous conduire à la découverte finale, qui devrait avoir un gros impact surleur enquête, dans le prochain épisode. En tout cas, les échanges avec le FBI et les méthodes de Carrie restent des valeurs sûres pour donner le jour à d’excellents moments. Comme d’habitude, c’est Saul qui délivre à la fois les meilleurs conseils et lignes de dialogues. Au final, malgré un timing quasi improbable, la petite ronde de voiture à la fin se révèle habile et bien réalisée.

Enfin, les flashbacks cassent légèrement le rythme et peinent à trouver la force émotionnelle nécessaire pour que l’histoire et les sentiments de Brody prennent totalement vie. Crossfire se montre trop évident dans ce qu’il tente d’accomplir, ce qui empêche alors l’ensemble de réellement s’affirmer d’un bout à l’autre.