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Séries Homeland Homeland – Grace (1.02)

Homeland – Grace (1.02)

Homeland 102 - Homeland - Grace (1.02)

Carrie reçoit un nouvel indice de la part d’un agent sous couverture alors qu’elle continue de surveiller les agissements de Brody. Ce dernier a des difficultés à se réajuster à sa vie et à faire face à la pression médiatique.

Après avoir trouvé un minuscule indice qui laisse supposer que Brody pourrait être devenu un traitre, Carrie continue sa surveillance intensive. Elle est tellement convaincue de ce qu’elle avance qu’elle en oublierait presque qu’il lui faut des preuves solides pour appuyer sa théorie.

Grace se charge donc de donner un peu de temps à la jeune femme, tout en se devant de laisser planer le doute autour de Brody. Le comportement de ce dernier n’a rien de particulièrement étrange au vu de ce qu’il a vécu. Ce n’est pas comme si, après 8 ans de captivité, on pouvait s’attendre à ce qu’il réintègre sans difficulté son ancienne existence et tout simplement la société.

La santé psychologique de nos deux protagonistes semble ainsi tenir à un fil, un rien paraissant pouvoir les faire basculer. De quoi accentuer la paranoïa ambiante, car il se révèle fortement difficile de déterminer si Carrie exagère ou si Brody dissimule quelque chose.

L’entourage de Carrie s’impose pour maintenir un niveau de sanité autour d’elle qui aurait des chances de disparaître sous ses obsessions s’il n’était pas là. L’épisode expose de façon malhabile les origines de sa maladie en nous entrainant dans la vie familiale de l’agente – qui a donc une sœur, deux nièces, et un père qui possède les mêmes problèmes de santé qu’elle. Son mentor Saul se charge quant à lui de légaliser un minimum ses activités, lui offrant 4 semaines, et ainsi, donnant du temps à la série pour poser ses bases et ses doutes. Il faudra à un moment donner une preuve plus solide au personnage pour justifier qu’elle continue, ou en tout cas pour empêcher Saul de la dénoncer.

En attendant, Homeland joue surtout avec les coïncidences pour faire planer le doute autour de l’intégrité de Brody. Le premier contact visuel d’Abu Nazir en 7 ans vient conforter Carrie dans sa position et sert aussi à placer les enjeux à différents endroits. Qu’importe la position de Brody, Nazir reste une menace qui devient plus concrète, la peur de l’asset de Carrie étant particulièrement palpable.

Brody doit quant à lui tenter de trouver ses marques chez lui, mais les cauchemars et la pression médiatique n’aident pas. De psychologiquement brisé, Nick finit par s’exposer après un acte impulsif de violence. Ce moment agit comme un déclic sur l’homme qui disparaît temporairement aux yeux de sa famille pour laisser ressurgir quelqu’un de plus incisif. La colère qui l’habite se fait ressentir dans chacune de ses paroles ou presque ; ses échanges avec son fils se révèlent différents, il y a une réelle relation qui se construit. Brody trouve la force intérieure de poursuivre et d’exploiter enfin les médias, les moyens pour y parvenir étant assurément là pour nourrir les doutes envers son intégrité. Ironiquement, l’absence de caméra dans le garage empêche Carrie de savoir de quoi il retourne, alors qu’elle aurait pu trouver dans cette scène de quoi mieux soutenir sa théorie.

Grace poursuit dans la lignée du pilote. Homeland pose donc un climat prenant, où la paranoïa se confond avec les troubles psychologiques de ses personnages pour entrainer finalement le spectateur dans cette zone brumeuse où il est difficile de déterminer qui a tort ou raison, et qui représente le plus grand danger.

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