Saul ramène Brody aux États-Unis et commence à le préparer pour la suite de son plan. Pour y arriver, il doit faire appel à Carrie qui accepte de l’aider après quelques hésitations.
Brody et Carrie, une grande histoire qui anima Homeland pendant ses débuts, mais qui n’a pas encore eu le droit à une véritable conclusion, malgré le fait qu’elle ne soit plus que l’ombre d’elle-même. Il semble qu’il soit temps de s’y mettre donc. Du moins, c’est là que l’on se trouve avec ce One Last Time qui, comme à plusieurs reprises cette saison, change de ton et de direction.
À ce stade, le plan de Saul est plus ou moins la seule chose qui offre de la consistance à ce qui se produit depuis plusieurs semaines. Carrie se fait balader dans tous les sens et, au lieu de prendre le temps de l’aider à digérer ce qu’elle vit, les scénaristes se décident à simplement lui donner une nouvelle mission.
On évite d’épiloguer sur le fait qu’elle s’est fait tirer dessus par les siens et on ne s’intéresse plus à toute cette histoire de surveillance de l’avocat. Ce sera pour plus tard ou on l’oubliera, puisque c’est un peu comme ça que cette saison progresse.
Dans le même genre, l’intrigue du sénateur prend une tournure qui parait servir de simili-conclusion, pour le moment du moins. Tout réside sur Saul, sa mission pour sauver le Monde et le fait qu’il est vraiment convaincu qu’il peut y arriver.
Heureusement, réunir Brody et Carrie est approximativement la meilleure chose qui se soit produite depuis longtemps. Même si leur relation ne peut plus être ce qu’elle était, les personnages fonctionnent toujours ensemble, retrouvant immédiatement l’alchimie qui servit à entretenir la cohésion des deux premières saisons. Pendant quelques scènes, on oublierait presque que tout ceci n’est que temporaire et c’est dommage, car la seconde moitié de cet épisode possède une énergie qui manquait de plus en plus à la série ces dernières semaines. C’est probablement aidé par le fait que les motivations de chacun sont vraiment exposées et plus seulement suggérées en partie.
Enfin, Dana revient le temps de ce qui ressemble pour elle à un épilogue. Les scènes où elle est présente sont plus pertinentes que tout ce qu’elle a fait depuis le départ de son père, témoignant des conséquences des actes de Brody à un niveau émotionnel qui sonne juste et qui permet de tourner une page pour nous préparer à ce qui vient.
La suite sera probablement plus tragique après One Last Time. C’est en quelque sorte le calme avant la tempête, les ultimes instants de répit qui permettent de reconnecter avec ce qui était et ce qui ne sera plus. C’est amené maladroitement, mais le résultat est au final efficace et cela prépare assez bien pour entrer dans la dernière ligne droite de la saison.