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Séries How To Get Away With Murder Ce début d’How To Get Away Away With Murder saison 2 n’est pas aussi prenant qu’on l’aimerait

Ce début d’How To Get Away Away With Murder saison 2 n’est pas aussi prenant qu’on l’aimerait

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La loi n’a pas grande importance dans How to Get Away With Murder. La série d’ABC doit contenir les pires scènes de tribunal de notre époque. L’équipe scénaristique n’est pas intéressée une seule seconde par crédibiliser ou solidifier cette partie du show. Les affaires à la semaine ne sont alors qu’au pire des distractions pour les personnages, au mieux un moyen pour mieux explorer la culpabilité et autres conflits qui rongent de l’intérieur Annalise Keating et ses étudiants.

L’épisode de reprise de la saison 2 de How to Get Away With Murder nous délivrait d’ailleurs un flashforward nous révélant que l’avocate/professeure va se retrouver entre la vie et la mort dans un futur proche. Qui est le responsable ? Pourquoi ? Chaque épisode qui passe nous en apprend plus sur la gravité de la situation.

Si on laisse Asher de côté (qui n’a pas le droit de faire grand-chose d’intéressant pour le moment), ils ont tous du sang sur les mains. Il est plus ou moins impossible de l’oublier, créant un climat qui ne peut qu’être de plus en plus tendu. Cela conduira d’ailleurs Connor à s’opposer pour la première fois à Annalise dans le quatrième épisode. Ses motivations sont explicites, il veut mettre un terme à cet enchainement de meurtres. Ayant une vie en dehors du bureau Keating grâce à Oliver, Connor cherche à s’extirper des crochets de sa patronne et de rétablir une sorte d’ordre dans son existence. Il est alors question de le voir exister en tant que personnage et non à cause de tout ce qui se passe autour de lui.

C’est quelque chose qui manque en général. La série évolue avant tout à coup de morts, de mensonges et secrets, de retournements de situation. Les étudiants d’Annalise sont pris dans un cercle vicieux où ils passent d’une crise/cadavre à un autre sans souffler et sans s’arrêter sur les conséquences existentielles. Connor permet donc un peu de faire cela, de même que l’on peut dire qu’How to Get Away With Murder préfère se tourner vers Annalise pour une dimension plus psychologique.

Si Viola Davis a gagné un Emmy Award grâce à la première saison, la seconde lui fournit un matériel plutôt intéressant en s’attaquant frontalement à la culpabilité du personnage qui est devenu très proche avec sa bouteille d’alcool. Le passage de Famke Janssen dans la peau d’une avocate et ancienne amante aura permis d’évoquer le don de destruction d’Annalise sur ceux qui l’entourent tout en laissant entrevoir le fait qu’elle aurait pu être heureuse à un moment ou un autre. Consumée par les mensonges et les mauvais choix, chaque situation confronte l’avocate à ce qui s’est passé en saison 1, sur l’emprise qu’elle exerce sur ses étudiants et les dégâts qui vont avec.

Mais si la saison 2 s’amorçait comme plus focalisée avec un fil rouge important autour de l’affaire des enfants Hapstall accusés d’avoir tué leurs parents, ce n’était qu’apparence. How to Get Away With Murder est naturellement éparpillée même si tout ce qui se passe a pour objectif au final de nous conduire à un endroit en particulier – celui où se déroule le flashforward. En attendant, Wes est déterminé à découvrir ce qui est arrivé à Rebecca et il est alors isolé du reste du groupe. En fait, ce dernier n’existe plus en tant que personnage, mais juste comme simple véhicule pour faire avancer une intrigue. Michaela a rencontré quelqu’un, mais bien entendu, il n’est pas qui elle croit qu’il est. La relation entre Laurel et Frank continue d’être développée, assurant ainsi qu’ils ont quelque chose à faire lorsqu’il n’y a rien d’autre pour eux (surtout dans le cas de Laurel).

How to Get Away With Murder fait partie de ces shows qui maintiennent l’attention à l’aide de scènes plus ou moins inattendus et de twists que l’on n’a pas forcément anticipé. Annalise se vidant de son sang était l’image parfaite, mais il fallait bien évidemment construire autour de cela. Pour le moment, les flashforwards se suivent avec une touche de curiosité, mais ne sont pas aussi efficaces qu’attendu. Le présent est trop éparpillé et des étudiants sont presque trop à l’aise avec la réalité complètement déglinguée. Malgré tout ce qui peut se passe, ce début de saison ne cultive alors pas assez son suspense et le résultat se révèle moins prenant qu’attendu.