Annalise et ses étudiants doivent enquêter au sein de la firme de Marren Trudeau quand cette dernière est accusée de délit d’initié. En parallèle, Bonnie tente de récupérer la vidéo de la confession de Rebecca.
On pouvait penser que cette première mi-saison de How To Get Away With Murder passait à la vitesse supérieure maintenant qu’Annalise se retrouve véritablement impliquée dans l’affaire Lila Stangard, mais les scénaristes préfèrent avancer sur plusieurs fronts à la fois. L’approche a le mérite d’avoir du potentiel sur la durée, même si les flashforwards commencent à devenir un poids lourd. Au moins, la défense de Rebecca s’annonce pleine de rebondissements et nous offre une ligne de dialogue étrangement parfaite pour conclure cet épisode.
En attendant, Let’s Get to Scooping s’inspire de The Wolf of Wall Street pour son affaire de la semaine. Dans le rôle de la cliente, on retrouve Elizabeth Perkins (Weeds) qui semble s’être beaucoup amusée à nous servir une version soft, mais tout de même légèrement extravagante de Jordan Belfort. En dépit de ça, le mystère n’en est pas véritablement un, mais apporte néanmoins son lot de twists pertinents.
C’est tout particulièrement le cas vis-à-vis de l’implication de Connor. Jack Falahee peut en faire un peu trop à l’occasion, mais il dévoile par moment une facette plus nuancée de son personnage. Derrière l’ambition et la tendance à exploiter les autres pour son intérêt personnel, Connor n’est pas aussi insensible que cela et des fissures apparaissent sur sa carapace. Il devrait être intéressant de le voir évoluer dans cette direction, là où – par exemple – Asher et Laurel semblent condamnés pendant un certain temps encore à être des monolithes encombrants. Au moins, même si Michaela est principalement hystérique ici, ses motivations plus que légitimes lui permettent de s’affirmer en tant qu’individu et non comme un simple accessoire.
Dans le genre, on peut également déjà se demander si Frank ira quelque part ou s’il est destiné à simplement regarder éternellement de façon douteuse Laurel. Cela devient d’autant plus notable que Bonnie trouve à son tour le moyen de justifier sa place aux côtés d’Annalise – contrairement à Frank, donc. Cela ne fait certes que 4 épisodes, mais les scénaristes de How To Get Away With Murder tendent à s’éparpiller et les personnages en souffrent. C’est un problème de par le fait que la série met clairement beaucoup de poids sur eux et non sur leurs affaires qui sont pour l’instant assez superficiellement exploitées.
Au moins, celle de l’épisode possède un certain mérite, puisqu’elle met en avant le manque de confiance d’Annalise dans ceux qui l’entourent. Celui-ci est alors aussi justifié qu’il est, par moment, remis en cause. Étant donné que les secrets pullulent dans tous les sens dans ce show, aborder cet angle est des plus pertinent. Les scénaristes ne pouvant pas s’empêcher de jouer avec les apparences et de planter de fausses pistes, il est probablement que la confiance devienne la clé de la série.
En attendant, How To Get Away With Murder parait trouvé gentiment son rythme. On pouvait espérer que l’affaire Lila Stangard serait plus au centre de cet épisode, mais il semble que le but soit surtout de jouer la distance de ce côté pour le moment. Par contre, les flashforwards se mettent à sérieusement piétiner alors que cela ne fait que 4 épisodes que le show a commencés. Cet accessoire narratif montre donc des signes de faiblesses inquiétants et il serait peut-être préférable de ne pas le ressortir chaque semaine. De plus, il y a suffisamment de choses à raconter à côté, pas besoin d’en rajouter une couche.