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Séries How To Get Away With Murder How To Get Away With Murder : Une question de motivations (Freakin-Whack-A-Mole – 1.06)

How To Get Away With Murder : Une question de motivations (Freakin-Whack-A-Mole – 1.06)

How to Get Away With Murder saison 1 episode 6 - How To Get Away With Murder : Une question de motivations (Freakin-Whack-A-Mole - 1.06)

Annalise a la possibilité de défendre un homme qui est sur le point d’être exécuté pour un meurtre qu’il n’a pas commis. Asher découvre alors que son père qui était le juge dans ce procès pourrait bien avoir joué un rôle dans cette condamnation.

Si How To Get Away With Murder ne sera très certainement jamais citée parmi les séries fournissant une représentation réaliste du système judiciaire américain, il est indéniable que cela est totalement assumé. Le but est clairement de jouer la carte du suspense et, dans l’affaire du jour, la condamnation à mort du client a ce qu’il faut pour faire monter les enjeux.

Néanmoins, si cela fonctionne réellement, c’est parce que tout ce qui compose l’intrigue se déroule à un niveau personnel. Pour Annalise, il est question d’un procès qui détermina quel genre d’avocate elle voulait être. Il est donc regrettable que l’on ne nous offre pas un historique plus détaillé de son investissement dans la défense du condamné. Cela dit, Viola Davis affiche une telle énergie que cela compense ce type de carences.

De plus, cette affaire est autant au sujet d’Annalise que de celui d’Asher. Il était évident qu’il était l’étudiant qui serait au centre de l’épisode, tous les autres étant passés par là les semaines précédentes. En dépit de ça, le scénario lui offre finalement peu de matériel. La confrontation avec son père à propos du procès original est alors le point culminant pour Asher. On peut le voir d’une façon nouvelle, mais tout cela ne persiste pas. En fait, il semble qu’il soit destiné à n’être qu’une blague dans toute cette série.

De plus, après Laurel dans l’épisode précédent, il est de plus en plus apparent que certains protagonistes n’auront que peu d’opportunités pour prendre de l’épaisseur. D’ailleurs, même Wes qui est pourtant mis au premier plan à cause de son implication personnelle dans la défense de Rebecca, se révèle être assez unidimensionnel quand il est réduit à simplement tenir sa place dans l’équipe.

Le plus gros challenge pour les scénaristes de How To Get Away With Murder est clairement de réussir à jongler entre les multiples aspects du show en étoffant les personnages. Pour le moment, ceux-ci paraissent bien souvent se comporter de façon différente quand ils sont pris à parti, mais reviennent en mode automatique quand il est question de travailler sur l’affaire du jour. En fait, seul Connor sortait de ce schéma, mais il a été négligé durant les deux derniers épisodes, se retrouvant alors à suivre la même route que les autres.

On peut donc espérer que maintenant que tous les étudiants d’Annalise ont été passés au crible, la dynamique du groupe va pouvoir commencer à évoluer. Cela pourrait d’ailleurs être facilité par l’exploration de thématiques plus forte. Pour l’instant, dans le registre, How To Get Away With Murder s’amuse surtout à jouer avec les apparences pour parler de confiance et de sacrifice pour ceux qu’on aime. C’est un peu faible quand la majorité des personnages sont presque des inconnus les uns pour les autres. Par conséquent, c’est Annalise qui tire toute la couverture vers elle et, même si cela fonctionne à un certain degré, il y a un côté répétitif dans la manière avec laquelle cela est écrit.

Quoi qu’il en soit, si Freakin-Whack-A-Mole n’a pas offert à Asher de quoi réellement sortir du lot, il n’en est pas pour autant un épisode sans intérêt. Au contraire, puisque les flashforwards nous délivrent des révélations intéressantes, la défense de Rebecca reprend forme et l’affaire du jour ne manque pas d’énergie. La recette fonctionne, même si le fond reste donc trop superficiel pour l’instant.