L’équipe d’Annalise doit défendre une mère de famille accusée du meurtre de sa gouvernante alors qu’elle était sous l’effet de somnifères. Sam insiste sur le fait qu’il ignorait que Lila était enceinte, mais cela devient difficile à croire.
On pourrait presque penser que les scénaristes de How to Get Away with Murder ont conçu leur première mi-saison comme une longue introduction. Difficile de voir où la série pourra aller une fois que tout ce qui entoure la mort de Sam aura été révélé, mais il est certain qu’il y aura des bases solides pour développer un nouveau type d’intrigues. Après tout, les personnages se retrouveront tous liés par un même drame qui ne pourra que renforcer la cohésion du groupe – s’il n’explose pas auparavant.
En attendant, plus qu’il s’agit de l’avant-dernier épisode avant la grande révélation, il était autant question de gagner un peu de temps que de mettre en place les dernières pièces du puzzle afin que l’on puisse enfin découvrir tout le tableau.
Avant cela, on nous propose une affaire de la semaine assez maigre et exécutée de façon relativement superficielle. How to Get Away with Murder a déjà des routines liées à sa formule avec lesquelles nous avons été plus que familiarisées. C’est donc un certain automatisme qui ressort de l’écriture de la partie judiciaire, même si le but est surtout d’offrir au bout du chemin un parallèle servant à appuyer la réalisation qu’Annalise doit faire à propos de son mari.
Dans ce registre, la place de Bonnie demanderait sérieusement à être précisée. Elle se retrouve prise au milieu du couple Keating et elle doit choisir entre sa patronne ou l’époux volage de celle-ci. La façon dont cela tourne a de quoi laisser perplexe, mais ce n’est pas la seule chose de ce genre dans cet épisode.
En effet, à force d’avoir les yeux fixés sur la ligne d’arrivée, les scénaristes se montrent légèrement négligents avec leurs histoires secondaires. Les affaires maritales de Michaela semblent ne pas être à leur place dans une telle série, tout comme la relation entre Laurel et Frank qui parait évoluer dans un autre univers. Dans le registre, seul le couple Wes-Rebecca est vraiment pertinent à ce stade, bien que cela ne soit justifié que par le fait qu’il nous sert à aller vers la fameuse mort de Sam.
Le problème avec Michaela et Laurel est, à la base, qu’elles n’ont pas véritablement été imposées dans l’histoire comme étant autre chose que des diversions. Comme Connor, leurs intrigues auraient gagné à rester secondaires à partir du moment où les scénaristes ont cessé de s’intéresser au groupe d’étudiants pour privilégier à la place l’affaire Lila Stangard et les Keating. Dans d’autres circonstances, les développements introduits auraient certainement un impact pertinent, mais cela ressemble au lieu de cela à un bruit parasitaire qui se fait ponctuellement entendre pour disparaitre aussi vite.
Bien entendu, il est question d’établir le contexte justifiant les agissements des différents protagonistes apparaissant dans les flashforwards, mais cela n’est pas fait avec finesse – bien au contraire.
Quoi qu’il en soit, How to Get Away with Murder privilégie ici la force brute et fonce droit vers la conclusion. Ce qui compte, c’est la mort de Lila, celle à venir de Sam et la vérité. Pour cette dernière, cela dit, il n’est pas certain qu’elle fasse une apparition très remarquée dans l’immédiat.