Wes, Connor et Laurel font tout pour intercepter Rebecca avant qu’elle n’arrive chez les Keating. Sur place, Michaela est déjà présente pour ramener le trophée et se retrouve alors face à Sam après qu’Annalise soit partie.
Sam est mort. C’est le point de départ de tout cette story-arc qui devait passer avec cet épisode un point important, puisqu’il était question de révéler l’identité du véritable tueur. Cela est ainsi fait et, comme on a désormais l’habitude avec How To Get Away With Murder, d’autres twists ont suivi.
Nous reprenons donc l’histoire au point où elle s’était arrêtée à la fin du précédent épisode. À partir de là, les différents flashforwards qui ont ponctué cette première mi-saison sont globalement rejoués de façon linéaire. Même si un effort certain est fait au niveau du montage, le procédé a quelque chose de légèrement rébarbatif.
Heureusement, le meurtre se produit assez tôt, ce qui permet d’apporter un nouvel angle pour apprécier les évènements qui suivent. Cela dit, le véritable ajout n’est pas le fait de savoir qui a tué Sam dans le bureau avec la statuette, mais que le point de vue d’Annalise s’ajoute pour amplifier un sentiment de détresse vis-à-vis des récentes révélations dramatiques.
Même si Sam meurt, son rôle dans la mort de Lila Stangard est un élément crucial qui pourrait clairement être remis en cause par la suite dans le but de revisiter, une fois de plus, les éléments tragiques de la soirée. En attendant, l’impact de la mort de Sam est diminué parce qu’on nous suggère qu’il est lui-même un tueur. La logique est quelque peu perverse, mais les scénaristes ne s’encombrent pas vraiment de ce genre de considérations. À la place, ils préfèrent mettre toute leur énergie dans la création de twists. On les enchaine donc, bien que certains soient plus qu’anodins. Le plus important est indéniablement celui qui clôt l’épisode et il est clairement celui qui donne envie de revenir pour la seconde moitié de la saison.
Kill Me, Kill Me, Kill Me fait en tout cas un bon travail pour conclure cette première partie. Les personnages ont pris corps durant les 8 précédents épisodes, même si cela fut tardif pour certains – comme Laurel qui s’impose vraiment plus quand tout part en vrille qu’au cœur de ses dilemmes romantiques. How To Get Away With Murder a cependant besoin de travailler sur sa propre identité, car quand elle s’affirme comme étant une série judiciaire, elle souffre de sérieuses carences, alors qu’elle se montre terriblement efficace en tant que simple thriller. Pour ce qui est de la partie soap, elle se révèle être assez bien utilisée au bout du compte, même si elle tend à souvent rendre le show plus superficiel que nécessaire.
Ainsi, cette saison 1 de How To Get Away With Murder entre en pause en gérant quelques cafouillages et en délivrant autant les réponses promises que des surprises non annoncées. Sans avoir à jongler avec une Affaire de la semaine, Kill Me, Kill Me, Kill Me montre en tout cas que la série peut se libérer de sa formule quand besoin est et on peut espérer que cela se répètera plus régulièrement par la suite.