Aller au contenu
Séries How To Get Away With Murder How to Get Away With Murder : Le passé revient toujours nous hanter (2.10)

How to Get Away With Murder : Le passé revient toujours nous hanter (2.10)

  • par
  • 4 min read

murder saison 2 episode 10 wes - How to Get Away With Murder : Le passé revient toujours nous hanter (2.10)

Deux semaines sont passées depuis que Wes a tiré sur Annalise, et chaque membre du Keating 5 tente de reprendre une vie normale. De son côté, l’avocate doit se remettre sur pied. Elle doit en effet témoigner dans le procès de Catherine Hapstall. Les choses deviennent compliquées lorsqu’une affaire de son passé revient la hanter.

La notion du temps a toujours été chère à How to Get Away With Murder. L’équipe créative maîtrise parfaitement le procédé des flashbacks, qu’elle utilise à foison pour tout nous montrer sans jamais rien nous révéler. Les différentes coupures donnent généralement aux épisodes un rythme effréné où l’on ne peut pas une seule fois reprendre son souffle.

What Happened to You, Annalise ? surprend car les scénaristes décident de ralentir la cadence. Tout le monde essaye de gérer les retombées des évènements de la mi-saison, où Wes a tiré sur Annalise.

L’épisode s’intéresse notamment à deux personnages : Wes et Annalise. Le premier est rongé par la culpabilité, se laissant même pousser la barbe réglementaire dans le monde des séries lorsque tu fais le deuil de quelque chose. Les deux possèdent en tout cas un lien qui n’a jamais été réellement explicité jusqu’à présent, et il semble bien que des réponses vont bientôt arriver. Quoi qu’il en soit, Alfred Enoch et Viola Davis nous offrent des performances impressionnantes, surtout lors de leur confrontation finale.

Avant cela néanmoins, on assiste à beaucoup de flashbacks, qui sont utilisés pour nous informer de ce qui a pu se passer durant les deux semaines depuis la fin de la première partie de saison. Le problème est que, cette fois-ci, ces derniers ne se montrent pas réellement pertinents, à deux/trois exceptions près. Le montage se révèle souvent hasardeux, nous distrayant de ce qu’il se passe dans le présent.

Viola Davis a toujours représenté la meilleure partie d’How to Get Away With Murder. Là encore, l’actrice réussit à nous embarquer dans le voyage d’Annalise, qui tente de se remettre de sa blessure, tout en étant considérablement attirée par un évènement de son passé. Les personnages – surtout Bonnie – croient qu’elle devient folle, nous spectateurs commençons à le penser également. C’était sans compter le fait que, quoiqu’il arrive, Annalise reste imbattable lorsqu’il s’agit de son métier.

Annalise trouve toujours la solution à tout, qu’elle soit blessée ou non. Le concept pourrait très vite tourner à la parodie sans la maîtrise des twists de la part des scénaristes. Il est clair que ce n’est pas dans cette série que l’on assiste à des représentations fidèles de ce que signifie être un avocat. En revanche, elle insiste bien sur le côté malsain de la justice américaine, où ce qui compte n’est pas de prouver l’innocence, mais bel et bien la culpabilité. L’affaire Hapstall à proprement parler ne m’a jamais réellement intéressé et je suis content qu’on semble s’en éloigner.

Les personnages ne m’ont que très rarement convaincu, malgré les bonnes performances des acteurs. C’est pourquoi j’ai été agréablement surpris par une scène en milieu d’épisode, où l’on passe de Laurel et Wes, à Connor, Oliver et Asher, et enfin à Annalise et Wes. « The End » de Nostalghia accompagne parfaitement ces moments d’intimité, où les liens entre les différentes personnes se font visibles et touchants.

How to Get Away With Murder reprend donc avec un episode ayant pour vocation de nous replonger dans cet univers en laissant la possibilité à tout le monde de respire. L’idée est bonne, mais souffre d’une surutilisation de flashbacks pour la plupart peu efficaces. Il reste alors de jolis moments entre personnages et l’interprétation de Viola Davis, immensément forte mais pas invincible. What Happened to You, Annalise ? nous laisse plus de questions que de réponses, et je me demande bien où les scénaristes vont nous emmener. Pour l’instant néanmoins, je reste un peu sur ma faim.